Sabotage SNCF : la justice refuse de libérer Julien Coupat
Julien Coupat avait déjà passé Noël en prison, il y passera aussi le premier de l'an. La cour d'appel de Paris a rendu sa décision cet après-midi et entre le Parquet, qui réclamait le maintien en détention et le juge des libertés qui avait décidé d'élargir le chef présumé des saboteurs de la SNCF, elle aura suivi le premier.
C'est le 19 décembre, à la suite d'une demande déposée par l'avocate du jeune homme que le JLD (Juge des libertés et de la détention) avait estimé que le maintien de Julien Coupat n'était pas nécessaire.
Le parquet de Paris s'est aussitôt opposé à la décision, bloquant la sortie de Julien Coupat avec une procédure dite de “référé-détention”, validée mardi dernier par la présidente de la chambre d'instruction.
La cour d'appel jugeait aujourd'hui sur le fond. Et la réponse est donc non.
Son avocate, Me Irène Terrel s'insurge contre une justice “instrumentalisée”.
Des neuf personnes mises en examen dans le dossier des sabotages au fer à béton sur des caténaires de lignes TGV entre fin octobre et début novembre, Julien Coupat et sa compagne, Yldune sont les seuls à rester en prison. Lui à la Santé, à Paris et elle à Fleury-Mérogis, dans l'Essonne.
Il est décrit comme le chef présumé du “groupe de Tarnac”, du nom du village corrézien où ont eu lieu la plupart des arrestations qui ont frappé ce groupe présenté comme “anarcho-autonome” ou d'“ ultra-gauche ”.
_ Julien Coupat est décrit dans le dossier d'accusation comme “le leader charismatique et l'idéologue” du groupe. La police, qui surveillait ce groupe, affirme l'avoir localisé avec Yldune Lévy le 7 novembre au soir, près d'une voie du TGV-Est qui a été endommagée une heure plus tard. Il est mis en examen pour “association de malfaiteurs et dégradations en relation avec une entreprise terroriste”. Qualification contestée par ses soutiens.
Grégoire Lecalot, avec agences
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