Rumeur : Biolay obtient la condamnation de France 24
À l'origine de cette affaire, une revue de presse de deux minutes, visionnée lundi à l'audience au tribunal de grande instance. Deux
journalistes de la chaîne d'information continue y évoquaient des articles de la presse britannique et suisse faisant état de cette "idylle" supposée entre le chanteur et la Première dame. Benjamin Biolay, considérant que cette revue de presse constituait une atteinte à sa vie privée, avait donc assigné en référé la chaîne.
Réponse de l'avocate de France 24, lundi, devant le juge Nicolas Bonnal : c'était de l'informatif, pas du people. "On est sur un fait d'actualité
sur lequel on observait le silence en France et l'engouement de la presse
internationale", il était donc "légitime" de l'évoquer dans une revue de presse. Selon une rédactrice en chef de la chaîne, citée par l'avocate, "ne pas
inclure" cette information "dans la revue de presse aurait même constitué un
manquement", assimilable à de l'"autocensure".
Arguments rejetés par le conseil du chanteur, Me Wekstein : "On glisse sur un débat sur les questions d'intérêt général; mais en quoi est-ce d'intérêt général d'évoquer les relations adultérines entre Mme Sarkozy et Benjamin Biolay ?". L'avocate a d'ailleurs relevé que les précautions prises par les journalistes étaient bien vaines : "reproduire des choses déjà
publiées et avoir utilisé le conditionnel (...), ça n'exonère pas France 24 de
sa responsabilité".
C'est aussi l'avis du juge des référés qui a donc condamné la chaîne à verser 3.000 euros de dommages et intérêts au chanteur-compositeur. Benjamin Biolay, aux dires de son avocate, a "une tolérance quasi égale à zéro face aux atteintes à la vie privée; il
assigne systématiquement".
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