Rixes entre bandes rivales en Ile-de-France : "Les pouvoirs publics sont les premiers responsables", estime la porte-parole d'un syndicat de parents
Après plusieurs rixes mortelles entre bandes rivales en Ile-de-France, Fatima Ouassak, porte-parole du syndicat de parents Front de Mères, assure sur franceinfo qu'il faut s'interroger sur "la violence sociale que subissent ces enfants".
"La responsabilité première, c'est la responsabilité des pouvoirs publics", a déclaré, lundi 1er mars sur franceinfo, Fatima Ouassak, porte-parole du syndicat de parents Front de Mères, à propos des violences interquartiers entre bandes rivales qui ont récemment endeuillé l’Ile-de-France.
Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, avait appelé à "remettre l'autorité des parents en avant" en insistant sur leur "devoir d'autorité". Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, s'entretiennent en visioconférence, lundi 1er mars, avec les préfets, les procureurs mais aussi les recteurs des différents départements d'Ile-de-France.
"Les violences interquartiers, c'est un phénomène qui existe depuis des décennies déjà et les pouvoirs publics ne se sont jamais, jamais saisi de la question", poursuit Fatima Ouassak. "On le sait très bien, ça a été maintes fois analysé : s'il y a des violences interquartiers, c'est parce qu'il y a une violence sociale que subissent particulièrement ces enfants-là. C'est parce qu'il y a moins de services publics dans ces quartiers. C'est parce qu'il y a moins de tissu associatif. C'est parce que les clubs sportifs y sont moins subventionnés."
"Les pouvoirs publics sont les premiers responsables", estime la porte-parole du syndicat de parents Front de Mères. "Maintenant, je pose aussi la question de la responsabilité des parents. Je ne refuse pas cette question de la responsabilité des parents, au contraire. Simplement moi, à la différence du ministre de l’Intérieur, ce n'est la responsabilité individuelle des parents que je pointe."
Elle espère que les familles se saisiront collectivement de cette problématique car "les parents ont une carte à jouer pour reprendre la main là-dessus". En revanche, elle "ne pense pas que la police règlera le problème des violences interquartiers. Pas du tout", estime-t-elle. "On sait que c'est même le contraire."
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