Rio-Paris : les recherches reprennent et Air France accuse
Ce "memorandum AF 447" aurait été remis par l'avocat de la compagnie à la juge d'instruction Sylvia Zimmermann, en charge de l'enquête pour homicides involontaires. Selon l'AFP et Libération, ce document et ses 16 annexes chargent expressément l'avionneur Airbus et Thalès, le constructeur des sondes Pitot, mises en cause dans ce crash.
Air France les accuse d'avoir ignoré ses nombreuses alertes sur ces sondes, dans les dix mois qui ont précédé le drame. La compagnie, manifestement lassée de se voir imputer des négligences ou des erreurs qu'elle estime n'avoir pas commises, a rompu avec la solidarité qui règne traditionnellement dans le monde de l'aéronautique. Elle raconterait donc dans ces documents combien Airbus est resté sourd à ses demandes d'amélioration en matière de résistance au givrage. Les enquêteurs, à ce jour, pensent que les sondes censées mesurer la vitesse sont tombées en panne, ce 1er juin 2009, bouchées par des cristaux de glace.
Mais outre ces documents à charge, la nouvelle campagne de localisation annoncée pour février va peut-être aussi permettre d'y voir plus clair. De nouveaux équipements de recherche seront mis à contribution, selon le secrétaire d'État aux Transports
Thierry Mariani qui recevra lundi les associations françaises des familles de
victimes.
Seuls 3% de l'avion et une cinquantaine de corps ont été repêchés. Les
boîtes noires sont toujours introuvables. Les dernières recherches s'étaient achevées le 24 mai dernier.
Cécile Quéguiner avec agences
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