La Nouvelle-Calédonie va abattre des requins après deux attaques
Une vingtaine de requins-bouledogues, une espèce protégée, sera abattue prochainement après deux attaques, dont l'une mortelle.
C'est une décision qui ne devrait pas ravir les défenseurs des animaux. Une vingtaine de requins-bouledogues va être abattue en Nouvelle-Calédonie, après deux attaques survenues ces dernières semaines, ont annoncé mercredi 12 juin les autorités locales. Un garçon de 10 ans avait été très grièvement blessé dans une marina de Nouméa, la capitale de l'archipel, le 25 mai. Quelques jours après, un pêcheur avait été mortellement mordu par un squale à Belep, à l'extrême nord de l'archipel.
L'abattage à court terme d'une vingtaine de requins fait partie d'un plan plus global, qui inclut notamment la pose de filets anti-requins. "Il est impératif de s'attaquer au fondement du problème. Pendant des années les requins ont été nourris, ce qui les a sédentarisés", a indiqué Sonia Lagarde, la maire de Nouméa. Si les scientifiques ont du mal à estimer la population de requins bouledogues sur le littoral de Nouméa et son agglomération, leur nombre est estimé "important" et "perçu en croissance".
Un espèce protégée depuis 2013
Le requin-bouledogue est classé comme espèce "quasi menacée" par l'Union internationale pour la conservation de la nature. L'espèce est également protégée depuis 2013 par le Code de l'environnement de la province sud, au même titre que tous les autres squales.
Pour Julien Chable, le président de l'ONG Sea Shepherd en Nouvelle-Calédonie, la décision d'abattage des requins "est une action purement politique pour faire retomber les tensions, et qui a été prise sans concertation". Il appelle les Calédoniens à "changer leurs habitudes" en "arrêtant de jeter les déchets en mer".
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