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Réouverture de l'affaire Grégory : décision le 3 décembre

La justice dira le 3 décembre si l'enquête sur l’assassinat de Grégory Villemin doit être réouverte. Les magistrats dijonnais ont mis leur décision en délibéré. L'avocat des parents de Grégory espère que les progrès de la science permettront de démasquer l'assassin.
Article rédigé par franceinfo
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La chambre d'instruction de la cour d'appel de Dijon rendra son arrêt le 3 décembre. Les magistrats ont décidé de se donner le temps de la réflexion.
_ Pour l'avocat des parents de Grégory Villemin, "C’est la démarche de la dernière chance". Il a bien conscience de jouer son va-tout, en demandant la réouverture de l’enquête sur l’assassinat de leur petit garçon de 4 ans retrouvé mort, ligoté, dans la Vologne le 16 octobre 1984. Mais "depuis quinze ans et le non-lieu de Mme Villemin, les parents de Grégory veulent la pleine et entière vérité", précise l’avocat.

Le ou les assassins n’ont jamais été identifiés. Pas plus que le mystérieux corbeau qui avait envoyé des lettres menaçantes à Christine et Jean-Marie Villemin, un jeune couple apparemment sans histoire, qui menait une vie paisible dans la vallée froide et encaissée de la Vologne (Vosges).

Un mois après le meurtre de Grégory, le beau-frère de Jean-Marie Villemin, Bernard Laroche, avait été inculpé et incarcéré. Relâché en 1985, mais toujours sous le coup d’une inculpation, Bernard Laroche avait été abattu par le père du petit garçon. Quelques mois après, la mère de Grégory, Christine, est inculpée pour l’assassinat de son fils. Avant d’être blanchie finalement par la justice huit ans plus tard.

Analyses génétiques

L’instruction s’était refermée en 2001, après des analyses génétiques, pratiquées notamment sur un demi-timbre apposé sur une enveloppe expédiée en 1983 par le corbeau. Mais en huit ans, les expertises ont fait des progrès. D’énormes progrès qui permettraient aujourd’hui de retrouver des traces ADN sur des scellés datant de l’époque, comme une seringue, des cordelettes, des vêtements, des enveloppes et lettres du corbeau et, bien évidemment, le fameux demi-timbre encore apparent.

En juillet dernier, le parquet avait requis la réouverture de l’instruction judiciaire.

Gilles Halais avec agences

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