Renault porte (enfin) plainte pour espionnage industriel
Actualisé à 19h avec la déclaration du procureur
Le communiqué de Renault est lapidaire : “l'entreprise a porté plainte contre X ce jour pour des faits constitutifs d'espionnage industriel, de corruption, d'abus de confiance, de vol et recel, commis en bande organisée”.
La plainte a été déposée auprès du procureur de la République de Paris, qui peut désormais ouvrir soit une enquête préliminaire, soit une information judiciaire... et nommer éventuellement un juge d'instruction. L'enquête devrait être confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), service de police judiciaire
spécialisé dans ces questions.
Le procureur précise ce soir que “la plante vise des faits de vol en bande organisée, d'abus de confiance aggravé et des faits de fourniture d'éléments intéressant le secret économique français à une puissance étrangère”. Laquelle ? Mystère. Renault ne cite que des personnes morales de droit privé, explique-t-il.
Ce dépôt de plainte était attendu depuis le début de la semaine. En portant plainte contre X, Renault a choisi la prudence : l'entreprise aurait pu directement porter plainte contre les trois cadres qui sont mis à pied depuis la semaine dernière... et qui ont été reçus mardi, pour leur entretien préalable au licenciement. Des hommes qui nient farouchement tout espionnage industriel.
Le constructeur conclut que cette affaire relève maintenant de la justice. “Afin de permettre à la procédure judiciaire de se dérouler dans un climat de sérénité, Renault ne participera d'aucunes surenchères polémiques et réservera exclusivement les éléments en sa possession aux services compétents chargés de
l'enquête.”
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