Renault espionné... ou manipulé ?
L'affaire d'espionnage industriel présumée qui touche Renault navigue en eaux de plus en plus troubles. Selon les informations du quotidien Libération, Renault privilégierait aujourd'hui une toute autre thèse que l'espionnage. C'est du moins ce que croit savoir le journal, qui révèle la teneur présumée des entretiens du numéro deux du constructeur français, Patrick Pelata, lundi à Matignon.
C'est à sa propre initiative qu'il aurait rencontré François Fillon et Eric Besson, le ministre de l'Industrie. Libération croit savoir qu'il leur aurait expliqué que, contrairement à ce que le groupe a toujours affirmé, l'affaire d'espionnage était en fait une manipulation ou un règlement de compte interne.
Par conséquent, deux des trois cadres licenciés seraient mis hors de cause : ils n'avaient pas de compte bancaire à l'étranger. Pour le troisième, Michel Balthazar suppose Libération, la direction continue à soupçonner qu'il ait reçu des sommes d'argent sur un compte hors de France.
Des informations que Renault refuse de confirmer. Contacté par France Info, le constructeur automobile affirme, sans vouloir s'exprimer au micro, qu'il s'agit là d'une construction échafaudée par Libération, que l'enquête n'est pas terminée, et qu'à ce stade, toutes les hypothèses restaient envisagées, y compris l'espionnage.
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