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RATP : le syndicaliste accusé de harcèlement sexuel se défend

L'affaire fait beaucoup de bruit au sein de la RATP, depuis quelques semaines. Un syndicaliste est accusé, via une lettre anonyme, de harcèlement moral et sexuel : il aurait, depuis des années, troqué des faveurs sexuelles en échange de son soutien auprès de la direction, pour les salariées qui acceptaient. _ Ce syndicaliste était resté muet jusqu'à présent. Dans les pages du quotidien Le Parisien, il affirme que "tout est faux".
Article rédigé par franceinfo
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Il nie tout en bloc. Dans Le Parisien, Gwenaël Eslan, ancien secrétaire général de l'Unsa-Commercial à la RATP, dit même découvrir seulement maintenant le surnom par lequel il était désigné par ses collègues : "le Roi".
_ "Tout ce qui est dit [dans la lettre anobyme] est faux. Je respecte les femmes. Je suis marié." Et il affirme n'avoir jamais exigé quelque faveur sexuelle que ce soit pour intervenir au profit de telle ou telle salariée, dans le cadre de son activité syndicale.

Pourquoi, alors, cette lettre anonyme et le recours à la justice par la RATP ? L'ex-syndicaliste se dit "victime d'un règlement de comptes" . Après un pré-rapport de la Cour des Comptes faisant état de malversations à la Régie des comités d'entreprise de la RATP, Gwenaël Eslan affirme avoir proposé d'arrêter de verser la subvention de son comité à la Régie.
_ C'est l'explication, selon lui, des "manoeuvres" pour le "supprimer". L'homme se dit "dévasté", son honneur "bafoué".

La justice a été saisie de cette affaire, par la direction de la RATP et par le syndicat Unsa. Une enquête interne est également en cours.

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