Quatre ans après l'affaire Dupont de Ligonnès, beaucoup de fausses pistes
Le lieu du drame, la maison familiale de Nantes a été vendue en janvier à un couple, a révélé le journal Ouest-France il y a deux semaines. Une vente autour de 200.000 euros, croit savoir le quotidien, un montant inférieur à la valeur de ce type de biens.
Dans cette maison, le 21 avril 2011, après 17 jours de disparition, la police a retrouvé les corps d’Agnès Dupont de Ligonnès, et des quatre enfants de la famille, Arthur (20 ans), Thomas (18 ans), Anne (16 ans) et Benoît (13 ans). Ils étaient enterrés sous la terrasse. Le père, Xavier Dupont de Ligonnès, accusé du meurtre, est introuvable. La police le recherche, un mandat d’arrêt international est lancé. Ses traces se perdent à partir du 15 avril 2011, où l'homme a été vu la dernière fois à Roquebrune-sur-Argens, dans le Var.
De nombreuses fausses pistes
Depuis, ils sont nombreux à avoir cru apercevoir Xavier Dupont de Ligonnès. Son signalement le plus récent remonte à février dernier, à bord d’un train à Soulac-sur-mer, en Gironde. Les fausses pistes de ce type sont nombreuses, 12 en 2014, dont quatre à l’étranger. Le quotidien Ouest-France parle de 800 signalements depuis le début de l'enquête. Onze mois après le drame seulement, la Direction centrale de la police judiciaire française avait déjà recueilli 700 témoignages, de France et de l’étranger. Un hôtelier de Dieppe a cru l’avoir reconnu en février 2013, ainsi qu’une Italienne à Turin en mars 2012.
L’hypothèse d’un suicide n’est pas écartée, mais le dossier reste ouvert tant qu’il y a des actes d’enquête. Les enquêteurs travaillent eux comme si Xavier Dupont de Ligonnès était toujours en vie. Une affaire comparée à celle du docteur Godard, pour laquelle un non-lieu a été rendu 12 années après la disparition du médecin, de son épouse et de leurs deux enfants, en 1999.
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