Cet article date de plus de cinq ans.

Quadruple meurtre dans la Drôme et le Vaucluse : le suspect, déclaré irresponsable pénalement, ne sera probablement pas jugé

Le suspect n'était pas conscient de ce qu'il faisait au moment des faits, selon une troisième expertise psychiatrique.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Drôme Ardèche
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La première victime du tueur est une personne âgée vivant seule dans un pavillon, route de l'aéroport à Chabeuil (Drôme), le 26 décembre 2016. (FABRICE ANTERION / MAXPPP)

L'homme qui a tué trois personnes dans la Drôme et une dans le Vaucluse fin 2016 a été déclaré irresponsable pénalement, après une troisième expertise psychiatrique, rapporte France Bleu Drôme Ardèche jeudi 11 avril.

Fissenou Sacko n'était pas conscient de ce qu'il faisait au moment des faits, selon les experts. Ces conclusions sont les mêmes que celles des deux précédentes expertises ordonnées par la justice. Cela signifie que le tueur ne sera vraisemblablement jamais jugé devant une cour d'assises.

Interné en psychiatrie

"Pour moi, le mot justice ne veut plus rien dire", a confié Fabienne Chastaing, la fille de Bernard et Marie-Thérèse Philibert, tués à Montvendre. Elle a été reçue jeudi par la juge d'instruction en charge de l'enquête, qui lui a annoncé les conclusions de ce nouveau rapport d'experts. "Maintenant, il va falloir expliquer à nos enfants que lorsqu'on prend de la drogue et qu'on tue, on n'est pas jugé." 

Pour Hervé Philibert, un des enfants du couple décédé, la nouvelle est "dure à avaler. Tout ce qu'on espère, c'est qu'il ne ressorte jamais, pour que ce drame n'arrive pas à d'autres." Fissenou Sacko est actuellement interné en unité pour malades difficiles de l'hôpital Paul-Guiraud de Villejuif.

Si la perspective d'un procès aux assises est quasi-nulle, un débat d'experts peut toujours avoir lieu devant la chambre de l'instruction. C'est elle qui tranchera en dernier ressort sur l'irresponsabilité pénale du tueur.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.