Procès Taser : Besancenot persiste et accuse
Une après-midi d'explications, un mise en délibéré attendue dans la soirée, et un Olivier Besancenot qui assume ses paroles.
Comme il le souhaitait, le leader d'extrême-gauche a fait de son procès un débat sur la dangerosité du pistolet Taser, même si son principal accusateur Antoine Di Zazzo, qui dirige la société commercialisant l'arme en France, ne s'est pas présenté à l'audience.
Ce dernier à assigné Olivier Besancenot en "diffamation" pour avoir écrit en 2007 que Taser avait causé plus de 150 décès aux Etats-Unis, lui réclamant 50.000 euros de dommages et intérêts.
_ Ce pistolet, basé sur un système d'impulsion électrique, doit bientôt équiper les policiers municipaux français.
"Basses manœuvres"
Mais depuis sa plainte, Antoine Di Zazzo a été arrêté (la semaine dernière) car il aurait ordonné une mise sous surveillance (illicite) du porte-parole de la LCR, grâce à une officine privée (voir nos articles).
Olivier Besancenot qui a d'ailleurs déclaré à la barre "j'aurais aimé avoir Di Zazzo pour lui dire dans les yeux qu'en dépit des basses manoeuvres et des lâches
intimidations, ce débat aura lieu".
S'appuyant entre autres sur des conclusions établies par l'ONG Amnesty international, l'ex-candidat à la présidentielle a estimé que le "Taser n'est pas une
solution mais ajoute un problème au problème" car il est
dangereux.
_ Amnesty affirme en effet que le bilan s'établit à 290
morts. L'organisation note que seules 29 de ces victimes étaient
en possession d'armes, des couteaux en général.
Vraisemblablement mise en délibéré après les plaidories des avocats, la décision du tribunal est attendue fin novembre.
Matteu Maestracci avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.