Procès Courjault : verdict repoussé à jeudi
"Les débats s'étant prolongés depuis le début, il nous est apparu préférable pour les avocats et les jurés de demander le report de nos plaidoiries prévues au départ mercredi matin. Et ce afin que les uns et les autres soient le plus à l'aise possible dans la recherche de la vérité", a expliqué à la cour Me Henri Leclerc, un des avocats de la défense.
Hier les déclarations faites devant la cour par le professeur Israël Nisand, appelé par la défense ont semé le trouble. "Il est fort possible que les enfants soient mort à la naissance. Quand une femme accouche seule, elle a une grande probabilité de faire des manœuvres qui mettent le bébé dans un tel état qu'il n'y a pas besoin de grand chose pour qu'ils meurent seuls", avait déclaré M. Nisand. Deux gynécologues-obstétriciens, à la demande de la cour, doivent donner aujourd’hui leur avis sur les déclarations faites par le professeur.
"Nous n'avons constaté aucun cas de déni de grossesse"
Affirmation aujourd’hui des experts-psychiatres : "C'est un avis partagé par les experts-psychiatres et Véronique Courjault", a asséné le docteur Fanny Puel-Metivier, à la barre. Pour l'expert-psychiatre qui a entendu l'accusée à plusieurs reprises durant l'instruction : "Il n'y a pas de déni de grossesse ni total ni partiel. Mme Courjault a toujours dit avoir pris conscience de ses grossesses. Elle savait".
Son confrère, le docteur Michel Masson confirme: "elle avait conscience de son état de femme enceinte. Elle nous l'a dit". Le psychiatre avance le terme de "clivage d'objet qui porte sur l'enfant" et parle "d'un mécanisme de rejet". "Nous sommes plus dans le mensonge de grossesse que le déni de grossesse", conclut-il.
Caroline Caldier, avec agences
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