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Procès Colonna : les témoins du meurtre à la barre

Au procès de l’assassin présumé du préfet Erignac, ce début de semaine est consacré à l’audition des témoins du meurtre le soir du 6 février 1998. Des témoins qui ne peuvent pour le moment certifier avoir vu l'accusé sur les lieux du crime. Par ailleurs, le légiste a de nouveau été appelé à témoigner.
Article rédigé par franceinfo
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La défense d'Ivan Colonna ne va pas manquer d'exploiter les auditions de la journée. Celles des témoins oculaires, des quelques personnes qui se sont approchées du lieu de crime, le soir du 6 février 1998... mais qui ne peuvent certifier avoir vu les membres du commando.

Lorsqu'il est abattu de trois balles dans la nuque le 6 février 1998, Claude Erignac vient de garer sa voiture et se rend à pied au théâtre du Kalliste en remontant une petite artère d'Ajaccio. Il est 21H05 et la rue du Colonel Colonna d'Ornano est très mal éclairée, comme l'a déjà souligné à la barre la capitaine Hélène Graziani, du SRPJ d'Ajaccio.

Autre temps fort de la journée : le témoignage du légiste qui avait affirmé la semaine dernière que le tireur devait être de "grande stature". Yvan Colonna ne mesurant qu’ 1,72 m, cette déclaration avait mis à mal l’accusation. Elle a donc demandé à réentendre l’expert afin de le confronter à d’autres questions pour asseoir son argumentation. Conclusion de cette deuxième audition : l'autopsie du corps du préfet ne permet pas d'être formel sur la taille de son assassin.

Après sa condamnation à la prison à perpétuité en juillet 2003, et donc alors qu'il ne risquait plus rien pénalement, Pierre Alessandri, ami d'enfance d'Yvan Colonna, a même affirmé être l'auteur des coups de feu, une version qui n'a pas convaincu les enquêteurs. Les avocats d'Yvan Colonna ont profité de ce coup de théâtre pour souligner que depuis l'interpellation de leur client en 2003, après quatre ans de cavale, ils avaient demandé à plusieurs reprises, en vain, un transport sur les lieux avec une nouvelle reconstitution du crime.

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