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Procès Colonna : des complices jamais interpellés ?

Nouvelle révélation et nouveau malaise hier dans le procès en appel d'Yvan Colonna : un homme, condamné pour complicité dans l'assassinat du préfet Erignac, a affirmé devant la Cour que le commando à l'origine du crime comptait "plus que sept" hommes. _ Sous-entendu : certains membres de ce commando n'ont jamais été inquiétés...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © AFP/Martin Bureau)

Lors d'une attaque de gendarmerie attribuée au même commando (l'arme de
l'assassinat y a été dérobée), "on était plus que sept", a affirmé sans
plus de précisions Joseph Versini, exploitant agricole de 5O ans, condamné à 15 ans de
prison en 2003 et libéré sous contrôle judiciaire en août 2008.

D'après l'accusation, le commando nationaliste à l'origine de l'attaque de
la gendarmerie de Pietrosella (Corse-du-Sud) en 1997 puis de l'assassinat de
Claude Erignac en 1998 à Ajaccio comptait précisément sept hommes, six déjà
condamnés en 2003 - dont Versini - auxquels s'ajoute Yvan Colonna, assassin
présumé du préfet.
_ Ce dernier, rejugé en appel après une condamnation à perpétuité fin 2007, a
toujours nié les faits.

Joseph Versini, premier des six conjurés condamnés à témoigner, a maintenu
hier ses rétractations alors qu'il avait mis en cause Yvan Colonna de manière
répétée devant les enquêteurs en mai 1999.
Interrogé sur ses liens avec le berger, il a répondu : "Je le connais parce
qu'il transhumait ses chèvres chez nous en montagne, mais
c'est tout".
S'il a inclus Colonna dans le commando lors de sa garde à vue, c'est en
raison des "pressions", du "conditionnement" exercés par des policiers au
scénario déjà "tout ficelé", a-t-il assuré.

Au cours de l'enquête, Joseph Versini avait reconnu sa participation au
plasticage de Pietrosella, pendant lequel deux gendarmes avaient brièvement été
retenus en otage. Concernant l'assassinat du préfet, il a participé aux réunions
préparatoires mais pas à l'opération elle-même, a-t-il répété hier.

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