Procès Chirac : une journée pour rien ?
Sans aucune surprise, cette première audience a eu lieu dans une ambiance mouvementée. Le procès sur les emplois fictifs de la mairie de Paris s'est ouvert cet après-midi. Mais l'avocat de l'un des prévenus, Rémy Chardon, a déposé un recours. Cette question de constitutionnalité (QPC) pourrait entrainer le report du procès. Décision du tribunal : demain, 13H30.
Le procureur de Paris Jean-Claude Marin a soutenu la demande de report afin d'examiner cette contestation procédurale sur un point technique du dossier. Il a par ailleurs répété qu'il pensait les charges insuffisantes, comme lors des réquisitions de fin d'enquête en 2009. "Ce n'est pas dans la considération qui lui est due que de telles réquisitions ont été prises. Ces réquisitions de non-lieu résultent d'une analyse en fait et en droit de la procédure", a précisé le procureur.
Réaction de l'association Anticor, partie civile dans le procès : "On n'a pas envie de juger un ancien président de la République, on voit bien les enjeux politiques qu'il y a derrière", a déclaré Me Jérome Karsenti à la
sortie de l'audience.
Pourtant Me Kiejman, l'un des avocats de Jacques Chirac, a tenu un tout autre discours à la sortie de l'audience. "Cette QPC peut être transmise à la Cour de cassation et au Conseil constitutionnel, sans pour autant renoncer au déroulement du procès", a-t-il ajouté. "Si vous voulez mon pronostic, le procès continuera à se dérouler et ni moi ni surtout le président Chirac n'y verrons un inconvénient", a-t-il précisé.
Jacques Chirac en principe convoqué demain pour la deuxième audience, ne devrait pas se rendre au tribunal correctionnel. "A mon avis, il ne viendra pas. Il n'a aucune raison de le faire", a expliqué Me Georges Kiejman.
Caroline Caldier, avec agences
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