Problème de freinage : Volvo devant la justice
L’accident remonte au 17 juin 1999. Ce jour là, une Volvo 850 TDI fauche mortellement deux enfants de neuf et dix ans, sur le chemin de l'école, à Wasselonne, dans le Bas-Rhin.
Huit ans plus tard, Volvo Cars Corporation, sa filiale française, le garagiste de Souffelweyersheim qui a vendu le véhicule et en a assuré l'entretien, et la conductrice Catherine Kohtz doivent répondre d'"homicides et blessures involontaires".
L'automobiliste soutient avoir freiné sans que la pédale ne réponde : "C'est une route en descente, où il faut toujours freiner. Tout d'un coup, la pédale était dure". Une version contestée par le constructeur automobile selon lequel le système de freinage était en parfait état de marche.
L'audience s'était ouverte le 23 mai dernier, mais avait été reportée à aujourd'hui à la demande des avocats du garagiste et du constructeur. Ces derniers avaient avancé que les deux jours initialement prévus étaient insuffisants, compte tenu de la technicité des débats et du volume du dossier...En près de huit ans d'instruction, huit expertises contradictoires se sont succédées.
Les experts se sont notamment penchés sur l'éventualité d'une défaillance du système d'assistance au freinage. De fait, Volvo avait mis en place en 1996 une "action technique" à propos d'un éventuel défaut de l'assistance au freinage des 850 TDI.
Le constructeur n'était pas allé jusqu'à demander le rappel des véhicules, mais avait demandé à ses concessionnaires de vérifier la présence du défaut et de le corriger le cas échéant à l'occasion des contrôles de routine.
Les parties disposent désormais de quatre jours pour exposer au tribunal leurs versions des faits.
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