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Indignation après la mort d'un chômeur privé d'électricité

Privé d'électricité à la suite de factures impayées, l'homme âgé de 54 ans était contraint de s'éclairer à la bougie. EDF est critiquée mais se défend.

Article rédigé par franceinfo
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L'immeuble incendié à Orléans (Loiret) au lendemain du drame, le 1er décembre 2011. (FAROUK DOUKI / REPUBLIQUE DU CENTRE / MAXPPP)

Une mort "aussi absurde que cruelle". Ce sont les mots du président de la région Centre. François Bonneau s'indigne vendredi 2 décembre du décès d'un chômeur dans l'incendie de son appartement à Orléans (Loiret).

L'homme, âgé de 54 ans, s'éclairait à la bougie depuis la coupure de son alimentation électrique pour cause d'impayés, survenue quelques heures plus tôt. Dans la nuit de mercredi à jeudi 1er décembre, la flamme aurait mis le feu à l'appartement. Son occupant serait mort asphyxié.

"Tout être humain a le droit à l'électricité"

"Nous ne pouvons pas accepter que les situations de précarité et d'exclusion que nous constatons quotidiennement mettent ainsi en danger les plus fragilisés vers lesquels doit tendre l'action publique", dénonce l'élu socialiste.

"Humainement, nous sommes scandalisés", affirme Jean-Pierre Planson, responsable CGT à Électricité réseau distribution France (ERDF). "Tout être humain a le droit à l'électricité, même s'il n'a plus les moyens de la payer". Le syndicat souhaite "la mise en place d'une structure sociale renforcée pour qu'un tel drame ne se reproduise pas".

Il ne bénéficiait pas de la trêve hivernale

Selon son fils, la victime refusait d'être aidée financièrement ou d'être hébergée. Divorcé depuis 21 ans, "il a progressivement sombré suite à son licenciement des parfums Dior, après y avoir passé 15 ans", a-t-il confié.

EDF a expliqué que cet homme qui ne payait plus ses factures depuis début 2011 n'avait "pas été identifié comme étant en difficulté". Après plusieurs relances, EDF avait saisi les services sociaux mais "aucun dossier n'a été constitué", explique une porte-parole.

Dans le cas contraire, le chômeur aurait pu bénéficier de la trêve hivernale qui s'applique aux coupures d'électricité (du 1er novembre au 1er avril), ou, selon EDF, d'une des aides prévues pour les personnes en situation de précarité, par exemple un tarif préférentiel.

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