Près de 250 tombes vandalisées dans les Pyrénées- Orientales

Aucune sépulture n’a été épargnée.
_ Des croix ont été renversées ou descellées, des pots de fleurs brisés et le mot "Satan", ainsi que le chiffre 6, ont été écrits sur plusieurs pierres tombales. Le petit cimetière d’Elne (Pyrénées-Orientales), à une vingtaine de kilomètres de Perpignan, est aujourd’hui sens dessus dessous.

Selon les enquêteurs, il ne s’agit pas d’un coup de folie de quelques jeunes, mais d’un acte réfléchi, "bien ficelé", commis par des auteurs "bien organisés". Les gendarmes évoquent des dégradations plutôt que des profanations, car aucun tombeau n’a été ouvert. Des indices ont été prélevés par la compagnie de gendarmerie de Perpignan, chargée de l’enquête.

Inscriptions à caractère satanique

Plusieurs affaires de profanation ou de dégradation de sépultures se sont produites en avril en France, comme à Friville-Escarbotin près d'Abbeville (Somme), ou à La Rochelle (Charente-Maritime) où une trentaine de croix ont été déplacées ou retournées sur plusieurs pierres tombales du cimetière de Saint-Eloi. Plusieurs inscriptions à caractère satanique ont aussi été découvertes devant des chapelles.

Une trentaine de croix, des stèles et des plaques funéraires chrétiennes ont également été dégradées au cimetière de Marville (Meuse), au nord de Verdun. La piste de jeunes gothiques en provenance des Pays-Bas est privilégiée par les enquêteurs.

En 2007, la Chancellerie avait recensé 13 affaires de profanation ou de violation de sépultures à caractère antireligieux en France.

Gilles Halais avec agences