Première sanction dans l'affaire Laëtitia: le directeur pénitentiaire de Rennes limogé
Selon le communiqué du ministère, “dans la situation créée par la publication du rapport de l'inspection des services pénitentiaires relatif aux conditions de la prise en charge de Tony Meilhon par le service pénitentiaire d’insertion et de probation de Loire-Atlantique, et eu égard aux informations que révèle celui-ci, le directeur interrégional des services pénitentiaires de Rennes n'est plus en mesure d'exercer son autorité dans des conditions compatibles avec l'intérêt du service.
Il prévoit donc de mettre fin à ses fonctions après que l'intéressé, comme l'exige le droit, aura été mis en mesure de présenter ses éventuelles observations”.
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Colère de Samuel Azé, responsable CGT des travailleurs sociaux: “Il fallait trouver un coupable et donc on trouve à sanctionner le directeur interrégional alors qu'il est extrêmement éloigné du centre névralgique de cette affaire... Cela permet d'éviter que le ministre de la justice contredise le président de la République et de répondre aux vrais questions... Il y a des assemblées générales qui se tiennent... les organisations syndicales et les personnels prendront leurs responsabilités...”
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Le syndicat national des directeurs pénitentiaires proteste contre cette sanction: “Nous ne pouvons nous satisfaire que le DISP soit sanctionné et serve de
bouc émissaire à des politiques qui cherchent des responsables”.
Mais il “prend acte avec soulagement” de l'absence de sanctions
envers les fonctionnaires du service d'insertion et de probation de
Nantes. -
Matthieu Bonduelle, secrétaire général du Syndicat de la magistrature juge cette mesure "ubuesque”:
“On désigne un coupable parce
qu'il faut offrir une tête au président de la République, alors
même qu'il n'est mentionné aucune faute véritable”.Lundi, les deux principaux syndicats de magistrats, l'Union
syndicale des magistrats et le Syndicat de la
magistrature ont appelé leurs adhérents à cesser
progressivement le report des audiences.Mais les magistrats et fonctionnaires du tribunal de grande instance
de Lyon avaient menacé de reprendre leur mouvement de grève en cas de sanctions
contre des personnels pénitentiaires.
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