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Première interdiction pour le boitier "anti-jeunes"

Le tribunal de grande instance de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor) a interdit à un particulier de réinstaller sur la façade de son domicile un boîtier "anti-jeunes" à ultra-sons, donnant raison aux commerçants qui se plaignaient de ses nuisances.
Article rédigé par franceinfo
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Le tribunal de Grande Instance de Saint-Brieuc a rendu son jugement ce matin. Et pour la première fois, le boitier à ultrasons connu en France sous le nom de Beetoven est interdit. Ce boitier émet des ultra-sons désagréables, censés n'être audibles que par des personnes âgées de moins de 25 ans. Le but étant de les disperser.

C'est un particulier qui avait fait installer fin mars ce boitier sur la façade de sa résidence secondaire à Pléneuf Val-André, petite ville balnéaire des Côtes d'Armor. Cet habitant de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine se plaignait de dégradations et de nuisances régulières. Selon son avocat, il aurait déposé sept plaintes sans résultat. Il n'était pas présent à l'audience jeudi dernier, mais il a fait débrancher son boitier dès qu'il a reçu l'assignation en justice.

Trop tard pour l'association des commerçants de Pléneuf Val-André, qui a déposé la plainte en référé. L'avocat des commerçants a qualifié le boitier “d'arme sonore illicite”. Quelques jours après son installation fin mars, les riverains, à la lecture de la presse, ont fait le rapprochement entre cet appareil et leurs maux de tête soudains ainsi que les gestes d'enfants qui “se cachaient les oreilles en passant”, a expliqué maître Jacky Voisin.

Une employée d'une boutique de cadeaux voisine, âgée de 23 ans, a indiqué avant l'audience avoir récemment “consulté un ORL” et “souffrir de micro-lésions à l'oreille interne” du fait de son exposition trois ou quatre heures par jour à l'appareil pendant la semaine où il a fonctionné.

En plus de devoir retirer le boitier de sa façade, le particulier condamné devra verser 2.000 euros d'indemnités aux victimes.

Grégoire Lecalot, avec agences

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