Poursuite de l'instruction du "Bugaled Breizh": décision aujourd'hui
Les familles des cinq marins disparus dans le naufrage du chalutier breton n’ont “jamais été aussi proches” de la vérité.
C’était leur sentiment après l’audience devant la chambre de l’instruction de Rennes début octobre.
Près de 6 ans après le naufrage du chalutier bigoudin, les magistrats diront aujourd’hui s’ils acceptent, la poursuite ou non de l’enquête sur le naufrage du Bugaled Breizh le 15 janvier 2004.
Un espoir pour les parties civiles
Les familles des victimes sont convaincues qu’un sous marin est à l’origine du drame. Elles font pression sur la justice pour qu’il n’y ait pas de non lieu.
Sans attendre la décision de justice, les parties civiles ont demandé une nouvelle fois des investigations complémentaires au juge d'instruction de Quimper.
Elles ont été déposées le 12 novembre par Michel Kermarrec, l'avocat de l'armateur du chalutier breton.
Ces demandes sont identiques à celles formulées en janvier par l'avocat des familles des disparus.
Elles avaient d’ailleurs été rejetées par la juge d’instruction de Quimper.
On saura dans la journée, si les juges de la chambre de l'instruction de Rennes suivent la décision de la juge quimpéroise.
_ Les parties civiles réclament à nouveau l'audition de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, du ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin, du chef d'état major de la Marine et du préfet maritime de Brest.
Ils étaient en poste à l'époque du naufrage.
_ Par ailleurs, une plainte a été déposée auprès du TGI de Quimper contre un plongeur des “coast guards” britanniques pour disparition d'indice ou de preuve après la disparition d'un radeau de survie “volontairement coulé” peu après la disparition du chalutier.
Le ministre de la Défense recevra les familles
_ Hervé Morin recevra d'ici quelques jours les familles parties civiles.
L’annonce a été faite cette semaine par la ministre de la Justice, lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
“Soyez assurée d'une chose, c'est que le gouvernement, comme les familles, souhaite que toute la vérité soit faite. C'est cela ce que nous voulons, et soyez également assurée que le ministre de la Défense doit recevoir d'ici quelques jours les familles concernées,” a déclaré Michèle Alliot-Marie.
_ Le ministre de la Défense Hervé Morin s'est engagé début novembre à recevoir 40 maires bretons qui ont demandé au président de la République la levée du secret défense dans cette affaire. Ce sera l'occasion selon lui qu'“on leur mette tout sur la table” avait indiqué le ministre.
Mikaël Roparz, avec agences
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