Pont de Neuilly : Marc Machin remis en liberté
En prison depuis sept ans pour un meurtre qu’il affirme ne pas avoir commis, Marc Machin va bénéficier d’une suspension de peine et donc d’une remise en liberté, décidée par la commission de révision des condamnations pénales. Il ne devrait toutefois quitter la maison d’arrêt de Rouen que dans quelques semaines, après avoir purgé une autre peine de trois mois ferme, à la suite d’une altercation en prison.
Agé de 26 ans, Marc Machin a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises des Hauts-de-Seine en septembre 2004, pour le meurtre de Marie-Agnès Bedot le 1er décembre 2001 au pont de Neuilly. Sa condamnation a ensuite été confirmée en appel, et assortie d’une peine de sûreté de 12 ans.
Après avoir passé des aveux au cours de sa garde à vue, Marc Machin s’est ensuite rétracté et n’a cessé, depuis, de nier les faits.
Une autre signature ADN
Début mars 2008, un autre homme, David Sagno, s’est présenté au commissariat de La Défense (Hauts-de-Seine) pour s’accuser du meurtre, ainsi que de celui d’une autre femme, Maria-Judith Araujo, toujours au pont de Neuilly, le 22 mai 2002. Et à cette date, Marc Machin était déjà incarcéré.
Des analyses ont permis de retrouver la signature génétique de David Sagno sur des vêtements et sous un ongle de Marie-Agnès Bedot, alors qu’aucune trace ADN de Marc Machin n’avait été découverte. David Sagno a depuis été mis en examen pour "assassinat, viol et vol".
Pourtant, la commission de révision a une première fois, le 9 juin, refusé la remise en liberté de Marc Machin, estimant la décision "prématurée". Mais depuis, des vérifications ont permis de confirmer les propos de Sagno et on fait naître des doutes de plus en plus importants sur la culpabilité et la condamnation de Marc Machin, justifiant cette fois la décision de remise en liberté.
Parallèlement, les avocats de Marc Machin ont déposé une requête en révision de sa condamnation à 18 ans de prison.
Gilles Halais avec agences
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