Policiers tués : le chauffeur a foncé "volontairement" sur la Bac
Le procureur de Paris,
François Molins, a fait un point ce jeudi sur les premiers éléments de l'enquête
sur la mort de deux policiers après une course poursuite. Cela s'est passé sur le périphérique parisien. Ces éléments permettent d'établir que "le véhicule 4x4
Range Rover prenait la fuite, qu'il a délibérément refusé d'obtempérer aux sommations
des policiers lui ordonnant de s'arrêter, puis qu'il a délibérément percuté le
véhicule de la Bac (brigade anti-criminalité, ndlr) qui le précédait ".
"Aucune trace de
freinage n'a été décelée sur les lieux, le véhicule des fonctionnaires a été totalement
enfoncé par l'arrière" (le procureur de Paris)
François Molins a
ensuite expliqué que la voiture du chauffard roulait à "150 km/h" ,
et que "tout laisse à penser que le Range Rover a percuté volontairement "
le véhicule des policiers, puisqu' "aucune trace de freinage n'a été décelée
sur les lieux, le véhicule des fonctionnaires a été totalement enfoncé par
l'arrière ".
Un conducteur déjà huit
fois condamné
Le chauffard, âgé de 22
ans, conduisait ivre (1,4 gramme d'alcool par litre de sang) et sans permis. Le
procureur a précisé qu'il avait "passé une soirée et une nuit arrosées dans
un établissement de nuit ", consommant "pas mal de vodka ".
Cet homme a déjà été
condamné huit fois dont cinq pour délits routiers (conduite sans permis et en état d'alcoolémie), et fait deux séjours en
prison.
Jeudi, il a été placé en garde
à vue et devra répondre d'"homicide volontaire aggravé ". Son passager est poursuivi pour "complicité" .
La société de location
du 4x4 faisait "l'objet d'une enquête"
Au moment de l'accident,
le conducteur était au volant d'un 4x4, louée à une société de location de
voiture de luxe. Cette société faisait l'objet d'une enquête de la police
judicaire. L'intervention de la Bac n'a rien à voir avec ces investigations. La brigage anti-criminalité a pris le 4x4 en chasse en raison de multiples infractions au code de la route.
Mais l'accident a mis au jour l'enquête et le
directeur de la police judiciaire parisienne a tenu à s'expliquer : "Le numéro d'immatriculation (de la voiture du
chauffard, ndlr) faisait l'objet d'une fiche de surveillance de la part de la police "
a déclaré Christian Flaesch, poursuivant, "il n'était pas (...) balisé
par la police. Mais simplement nous avons une enquête en cours, même si nous
aurions préféré qu'elle soit discrète, sur la société de location puisque
effectivement nous avons des doutes ".
Christian Flaesch a
précisé que l'enquête concernant la société de location a été ouverte en 2012, suite
à un contrôle effectué sur un véhicule de luxe "loué dans des conditions
où il nous semblait que le conducteur n'avait pas les moyens officiels de louer
ce type de véhicule ".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.