Policier tué : Sarkozy met en cause "un commando terroriste d'ETA"
Le policier a été "froidement assassiné par
un groupe terroriste", a affirmé cet après-midi François Fillon. Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy est allé plus loin, pointant directement la responsabilité des séparatistes basques : le brigadier chef de Dammarie-les-Lys a été "mortellement blessé lors d'un échange de
coups de feu avec un commando terroriste de l'ETA".
_ ETA, qui n'était jusqu'à présent qu'une piste pour les enquêteurs, est désormais formellement accusée d'avoir pour la première fois causé la mort d'un policier français.
Nicolas Sarkozy a prévu de se rendre sur place demain matin pour rencontrer la famille de la victime. Mais aussi pour "renouveler son soutien sans faille à l'endroit des
policiers et des gendarmes qui exercent un métier difficile et
dangereux".
_ Des policiers et des gendarmes qui se sont rassemblés, ce soir, devant le
commissariat de Dammarie-les-Lys. L'Union Unité-police/SGP, le premier syndicat de
gardiens de la paix, a par ailleurs appelé à une journée "police en deuil" le jour des obsèques du brigadier chef.
Dans plusieurs villes du Pays basque, comme Saint-Sébastien, Bilbao et Vitoria, des rassemblements spontanés ont eu lieu pour dénoncer la mort du policier.
Cinq personnes en fuite
Le parquet antiterroriste de Paris s'est saisi du dossier, confiant
l'enquête à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) et à la police judiciaire de
Versailles.
Un suspect est toujours en garde à vue ce soir. Cet homme de 27 ans aurait expliqué faire partie d'ETA. La justice espagnole a formellement demandé qu'il soit remis à l'Espagne.
Au moins cinq autres personnes, dont une femme, ont pris la fuite après la fusillade.
Selon les premiers éléments de l'enquête, quatre policiers avaient tenté, hier soir vers 19h, de contrôler une voiture suspecte aux abords d'un garage automobile. L'un des suspects aurait alors ouvert le feu sur le fonctionnaire qui, touché de deux balles, est décédé peu après.
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