Policier tué à Avignon : le syndicat Synergie-Officiers n'offrira "pas de tribune" pour les politiques qui participeront au rassemblement mercredi
Gérald Darmanin a annoncé, lundi, sa présence au rassemblement organisé à Paris par les syndicats de police devant l'Assemblée nationale.
"Le ministre de l'Intérieur a dit qu'il passerait, grand bien lui fasse." Ainsi réagit le syndicat Synergie-Officiers après l'annonce de Gérald Darmanin de participer au rassemblement des policiers devant l'Assemblée nationale, mercredi 19 mai. Pour autant, "nous n'offrons pas de tribune" aux politiques qui se mêleront à la manifestation organisée à la suite la mort du brigadier Eric Masson à Avignon, a déclaré Patrice Ribeiro, le secrétaire général du syndicat sur RMC, mardi.
Alors que la sécurité est redevenue un thème de campagne électorale, à quelques semaines des régionales et à un an de la présidentielle, des élus de tous bords devraient être présents au rassemblement qui doit se tenir de 13 heures à 15 heures, et auquel les citoyens sont invités à participer.
Le meurtre d'Eric Masson, le 5 mai, a ébranlé la police, déjà marquée par l'assassinat le 23 avril de l'agente administrative Stéphanie Monfermé, au commissariat de Rambouillet (Yvelines). Après le meurtre d'Avignon, le gouvernement avait donné des gages aux syndicats de policiers, reçus le 10 mai à Matignon.
Le Premier ministre, Jean Castex, s'est notamment engagé à étendre à trente ans la période de sûreté pour les personnes condamnées à perpétuité pour un crime contre un policier ou un gendarme, et à limiter strictement les possibilités de réduction des peines pour ceux qui s'attaquent aux forces de l'ordre. Mais l'exécutif n'a pas retenu la revendication principale des syndicats, l'instauration de peines minimales pour les agresseurs des forces de l'ordre.
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