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Violences sur Hedi à Marseille : le maintien en détention du policier "est la preuve que la justice fonctionne", déclare l'Union syndicale des magistrats

La cour d'appel d'Aix-en-Provence a décidé le maintien en détention provisoire du policier soupçonné de violences sur le jeune homme de 22 ans à Marseille, le mois dernier.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2min
La cour d'appel d'Aix-en-Provence a maitenu jeudi 3 août la détention provisoire du policier soupçonné de violences. (PENNANT FRANCK / MAXPPP)

"Cette décision est la preuve que la justice fonctionne", déclare jeudi 3 août sur franceinfo Ludovic Friat, président de l’USM (Union syndicale des magistrats), principal syndicat de magistrats de l'ordre judiciaire français, alors que la justice a décidé du maintien en détention provisoire du policier soupçonné de violences à l'encontre d'Hedi début juillet à Marseille.

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"Je fais confiance à mes collègues dans ce dossier-là pour instruire au mieux avec les mesures strictement nécessaires", ajoute Ludovic Friat pour qui "il faut faire confiance à la fois aux magistrats mais aussi aux policiers et aux enquêteurs qui investiguent sur ce dossier".

Il l'assure, "la mise en détention d'un policier n'est pas quelque chose qui se fait à la légère". Par conséquent, poursuit-il, "si des collègues ont estimé qu'elle était utile et nécessaire à l'enquête, c'est qu'ils se sont fondés sur des éléments bien précis".

Des magistrats "habitués à la pression"

Le président de l'USM estime qu'"un policier est un citoyen comme un autre et doit répondre de ses actes lorsqu'ils sont constitutifs d'une infraction". Selon lui "dire que les policiers, systématiquement, doivent être exclus de toute détention provisoire, quels que soient les faits qu'ils commettent dans l'exercice de leur fonction, c'est une aberration".

Questionné sur le sentiment de mise sous pression des magistrats dans ce dossier qui font face à un mouvement de grève de certains policiers, opposés au placement en détention provisoire de leur collègue, Ludovic Friat se veut rassurant : "Je pense qu'on est habitués à travailler sous la pression. À la limite, les syndicats de police sont dans leur rôle". En revanche, ce qui l'inquiète "en termes d'équilibre démocratique", c'est que "des hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur, puis le ministre de l'Intérieur lui-même, soient venus critiquer une décision de justice. Il faut que chacun soit dans son rôle".

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