Violences policières : l'IGPN saisie après le passage à tabac d'un homme à Paris
En plein débat sur la loi de sécurité globale, une nouvelle affaire de violences policières a été révélée par le média Loopsider. Des images de vidéosurveillance montrent un homme se faire rouer de coups par des policiers dans son studio de production.
La scène a été capturée par des caméras de vidéo-surveillance. Pendant près de cinq minutes, on voit un homme se faire frapper à plusieurs reprises par des policiers. Une vingtaine de coups de poing, de coups de pied et de matraque. Michel Zecler est producteur de musique. Ses blessures ont nécessité six jours d'interruption de travail. "À ce moment-là, je me dis que j'ai peur. Je me dis que c'est peut-être mon dernier jour aujourd'hui", raconte-t-il. Les faits se sont déroulés samedi 21 novembre, vers 19h40. Michel Zecler était dans la rue, sans masque lorsqu'il a vu des policiers. Il raconte alors avoir décidé de rentrer dans son studio d'enregistrement.
Une grenade lacrymogène jetée dans le studio
Les agents l'ont suivi à l'intérieur. De jeunes artistes présents dans le studio lui sont finalement venus en aide et ont repoussé les policiers en dehors du bâtiment. Les agents ont alors appelé des renforts et ont jeté une grenade lacrymogène dans le studio pour le faire sortir. Après les faits, les policiers ont accusé Michel Zecler d'usage de stupéfiants et d'avoir tenté de subtiliser leurs armes. Mais aucun élément dans les vidéos n'étaye pour l'instant leurs propos. Le parquet a classé sans suite toutes les poursuites contre le producteur de musique et il a également saisi l'IGPN. Sur Twitter, Gérald Darmanin a demandé au préfet de police de "suspendre à titre conservatoire" les policiers concernés.
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