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Violences policières : l'Etat condamné à verser 15 000 euros à un jeune éborgné par un tir de LBD à Mantes-la-Jolie en 2019

Au cours de violences urbaines dans le quartier du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie, en octobre 2019, un jeune homme, alors âgé de 19 ans, avait reçu un tir dans l'œil droit, dont il a depuis perdu l'usage, alors qu'il rentrait chez lui.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le quartier du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie (Yvelines), le 29 mars 2022. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Le tribunal judiciaire de Paris a condamné l'Etat, mardi 28 mars, à verser 15 000 euros de dédommagements à un jeune homme de 23 ans éborgné par un tir de lanceur de balles de défense d'un policier à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Au cours de violences urbaines dans un quartier sensible de la ville, le Val-Fourré, en octobre 2019, le jeune homme, alors âgé de 19 ans, avait reçu un projectile dans l'œil droit, dont il a depuis perdu l'usage, alors qu'il rentrait chez lui.

Accusé d'avoir participé à un guet-apens contre la police, alors qu'il clamait son innocence, il avait finalement été relaxé en novembre 2020 par la cour d'appel de Versailles après avoir été condamné à trois ans de prison en première instance. Après une demande d'indemnisation à hauteur de 30 000 euros rejetée en 2022 par la direction des services judiciaires, il a assigné l'agent judiciaire de l'Etat devant le juge des référés. L'audience, qui s'est tenue en février devant le tribunal judiciaire de Paris, a principalement tourné autour de l'implication d'Amadou N. et de son statut de "tiers" dans cette opération.

Le juge des référés a tranché en faveur du jeune homme : "La qualité de tiers de Monsieur Amadou N. aux opérations de police judiciaire à l'occasion desquelles il a été blessé ne fait pas l'objet de contestation sérieuse", a-t-il écrit dans son ordonnance consultée par l'AFP. "L'agent judiciaire de l'Etat ne produit aucun élément permettant d'établir que Monsieur Amadou N. aurait participé aux affrontements avec les forces de police au cours desquels il a été blessé", note-t-il également. L'agent judiciaire de l'Etat est ainsi condamné à verser au jeune homme "une indemnité provisionnelle de 15 000 euros à valoir sur l'indemnisation définitive du préjudice corporel"

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