Violences policières à Marseille : un syndicat appelle tous les policiers de France à se mettre en service minimum
Après le placement en détention provisoire d’un policier mis en examen pour "violences volontaires aggravées" à Marseille, le syndicat Unité-SGP Police FO appelle "tous les policiers du territoire national à se mettre en 562 dès maintenant", un code au sein des commissariats qui signifie en "position d’attente", soit en service minimum.
Dans un tract, Unité-SGP Police FO dénonce un "traitement dégradant et dangereux pour notre fonction" après ce placement en détention provisoire d’un de leurs collègues. Le syndicat revendique un "statut spécifique du policier mis en examen" et regrette que les fonctionnaires qui doivent rendre des comptes à la justice soient toujours "renvoyés à leur responsabilité individuelle sans jamais remettre en cause leur administration".
Le syndicat de policiers rappelle que les quatre policiers mis en examen après de possibles violences policières à Marseille le sont "pour des faits en lien direct avec leurs missions". Il ne comprend pas le placement en détention provisoire d’un policier qui "ne risque pas de troubler l’ordre public". "Un simple contrôle judiciaire n’aurait pas compromis la sérénité de l’enquête".
Une "décision incompréhensible" pour Alliance et Unsa
Quatre policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) de Marseille ont été mis en examen pour "violences volontaires aggravées" jeudi 20 juillet. L’un d’eux a été placé en détention provisoire. Ils sont soupçonnés d’avoir violemment frappé et tiré au LBD sur un jeune homme de 21 ans dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille.
D’autres syndicats de policiers, Alliance et Unsa, dénoncent "une décision incompréhensible" après les quatre mises en examen. Le syndicat des commissaires (SCPN) s’interroge également sur "l’opportunité du placement en détention provisoire". Jeudi 20 juillet, des policiers sont venus devant les locaux de l’IGPN applaudir les mis en cause, leur faisant une haie d’honneur.
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