Oise : une enquête ouverte par l'IGPN après une plainte d'un étudiant pour des coups et des insultes racistes de policiers
Un jeune homme du Val-d'Oise a porté plainte après avoir été interpellé par la police parce qu'il conduisait une voiture sans permis. Les policiers contestent les accusations.
Le parquet de Senlis a ouvert une enquête, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), après la plainte d'un jeune homme pour des coups et des insultes racistes lors de son interpellation pour conduite sans permis, a appris franceinfo de source judiciaire, vendredi 1er avril, confirmant une information du Parisien. "Trois policiers du commissariat de Creil sont visés" par cette enquête de l'IGPN, a précisé le procureur de la République de Senlis, Jean-Baptiste Bladier. "Les versions du plaignant et des fonctionnaires sont évidemment en opposition".
Dans la nuit du 12 mars, à Nogent-sur-Oise (Oise), à la suite d'un "refus d'obtempérer", ce jeune homme a été "amené au sol et blessé à l'épaule" par les policiers de la BAC, selon le directeur départemental de la sécurité publique, Eric Heip. "S'il n'y avait pas eu ce délit (conduite sans permis) et cette volonté de s'extraire du contrôle, cela se serait passé plus facilement", estime-t-il.
Deux semaines d'arrêt de travail
Au Parisien, le jeune homme, étudiant de 22 ans, a raconté avoir poursuivi sa route pendant 3 km après avoir vu les gyrophares de la voiture de police derrière lui, mais être ensuite sorti de son véhicule les mains levées. Selon son récit, son téléphone est alors tombé de sa poche. Les policiers, croyant à un jet d'objet, ont fait tomber le jeune homme, l'ont frappé et l'un d'entre eux l'a traité de "sale bicot", selon sa version des faits.
"Il y en a un qui me faisait une clé de cou pendant qu’un autre me frappait. À aucun moment, je ne me suis montré hostile", assure l'étudiant. A la suite de sa blessure à l'épaule, il s'est vu notifier une incapacité temporaire de travail de 15 jours, rapporte Le Parisien.
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