Mort de Cédric Chouviat : sa famille demande à Macron la suspension des policiers
La famille de l'homme de 42 ans mort à la suite d'un contrôle routier a écrit au président de la République vendredi. Trois policiers ont été mis en examen pour "homicide involontaire" début juillet et placés sous contrôle judiciaire.
La famille de Cédric Chouviat, mort en janvier à Paris à la suite d'un contrôle routier houleux, a écrit à Emmanuel Macron, ont indiqué ses avocats vendredi 24 juillet. Objectif : lui demander d'intervenir afin que les policiers récemment mis en cause dans l'enquête sur le décès du livreur soient suspendus. Cette lettre a été adressée au président de la République, quelques jours après la révélation par Libération et Mediapart d'une note de synthèse de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) consultée par franceinfo, qui estime que l'un des policiers ont pratiqué sur le livreur un "étranglement arrière" qui n'avait pas été mentionné par les agents dans leurs premières déclarations.
Cédric Chouviat, un père de famille de 42 ans, a eu un malaise lors de ce contrôle policier le 3 janvier près de la Tour Eiffel, au cours duquel il a été plaqué au sol avec son casque sur la tête. Transporté dans un état critique à l'hôpital, il est mort le 5 janvier. Un premier rapport d'autopsie avait noté chez cet homme une asphyxie avec "fracture du larynx" ainsi qu'"un état cardiovasculaire antérieur".
Ils sont "allés au-delà de l'exercice de leurs fonctions"
Dans ce courrier, Mes William Bourdon, Arié Alimi et Vincent Brengarth, qui défendent la famille du livreur, demandent au chef de l'Etat "d'intervenir pour que les policiers concernés soient suspendus", une demande déjà formulée à de multiples reprises par voie de presse. "Il ne s'agit pas (...) de porter atteinte à la présomption d'innocence mais, de manière préventive, prendre une mesure à l'égard de fonctionnaires qui, de manière certaine, sont allés au-delà de l'exercice de leurs fonctions en étant à l'origine du décès", expliquent-ils.
Trois policiers ont été mis en examen pour "homicide involontaire" début juillet et placés sous contrôle judiciaire. Une quatrième membre de l'équipage, qui a filmé la scène de l'arrestation, a pour sa part été placé sous le statut de témoin assisté.
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