Marseille : cinq policiers du RAID en garde à vue après la mort d’un jeune homme
Visages masqués, une vingtaine de policiers du RAID arrivent à la police des polices de Marseille (Bouches-du-Rhône). Cinq de leurs collègues sont en garde à vue : ils vont devoir s’expliquer après la mort de Mohamed Bendriss, un livreur de 27 ans et père de famille qui circulait en scooter en marge des émeutes, en juillet dernier. À l’hôpital, un médecin avait constaté un impact sur son thorax, conséquence probable d’un tir de LBD.
Plusieurs vidéos reconstituent la scène
Selon une source policière, les membres du RAID auraient confirmé le tir à leur hiérarchie. La famille est soulagée. "Il est satisfaisant que l’enquête avance et que les personnes aient été identifiées", avance leur avocat Me Arié Halimi, qui s’attend à "une éventuelle mise en examen. On en saura plus tant sur l’implication de ces policiers et sur le sort judiciaire qui leur est réservé". La famille du défunt assure qu’il n’a pas participé aux échauffourées. La veuve de Mohamed Bendriss déplore d’avoir été "laissée avec deux enfants". Une autre proche explique que Mohamed Bendriss "est passé sur chemin et a vu des policiers attraper des gens".
Grâce à des caméras de surveillance, une vidéo amateur d’une riveraine et des images filmées depuis un véhicule de police, l’IGPN a tenté de reconstituer le scénario. Désormais, les policiers vont devoir livrer leur version. Il faudra alors déterminer si le tir de LBD était réglementaire.
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