Violences policières : Edouard Philippe se rendra mardi matin à Evry pour rencontrer des policiers qui travaillent dans les quartiers difficiles

Le ministre de l'Intérieur a annoncé la fin de la méthode d'interpellation "dite de l'étranglement", qui "ne sera plus enseignée dans les écoles de police et de gendarmerie. C'est une méthode qui comportait des dangers".

Un policier portant un masque, le 5 avril 2020, devant l\'hôpital de Rennes.
Un policier portant un masque, le 5 avril 2020, devant l'hôpital de Rennes. (MATHIEU PATTIER / SIPA)
Ce qu'il faut savoir

Après une première manifestation d'ampleur à Paris contre les violences policières, le Premier ministre a annoncé qu'il irait à la rencontre de policiers "présents au quotidien dans les quartiers" et "fera le point sur les dispositifs de prévention et de renforcement du lien entre la police et la population mis en place par la direction départementale de la sécurité publique", a précisé Matignon dans un communiqué. Le chef du gouvernement se rendra ensuite dans les locaux de l'association Génération 2, pour un échange sur l'engagement citoyen et pour rappeler "la détermination du gouvernement à lutter contre toutes les formes de racisme ou de discrimination".

 Une méthode dangereuse abandonnée. Christophe Castaner, a annoncé lundi l'abandon de la méthode d'interpellation "dite de l'étranglement", jugée dangereuse. Cette méthode de "prise par le cou" ne sera plus enseignée lors des formations en école de police, a encore précisé le ministre de l'Intérieur. "Supprimer la technique d’étranglement ? Pourquoi pas, mais on la remplace par quoi ? Il faut quand même savoir qu’on utilise la technique d’étranglement uniquement lorsqu’on a en face de nous un individu qui refuse d’être interpellé. Donc maintenant, comment allons-nous faire ?" a réagi Yves Lefebvre du syndicat Unité SGP-FO sur franceinfo.

"Aucun raciste" n'a sa place dans la police, martèle Christophe Castaner. Le ministre de l'Intérieur a déclaré vouloir "une tolérance zéro contre le racisme chez les forces de l'ordre". Il a notamment annoncé avoir demandé aux directions de la gendarmerie et de la police nationale "qu'une suspension soit systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré d'acte ou de propos raciste"

Nicole Belloubet va examiner le dossier de la mort d'Adama Traoré. Emmanuel Macron a réclamé au gouvernement "d'accélérer" sa réflexion pour améliorer la déontologie des forces de l'ordre, et a demandé à la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, de se pencher sur le dossier de la mort d'Adama Traoré, survenue en 2016 après son interpellation. 

Les propos racistes de policiers sur les réseaux sociaux dans le viseur. Selon son entourage, le président de la République a également demandé à Christophe Castaner "de faire le point sur les mesures envisagées après l'affaire de la boucle WhatsApp" et des propos racistes proférées par des policiers sur les réseaux sociaux récemment révélés par la presse.

Plus de 23 000 personnes ont défilé samedi. L'onde de choc provoquée par la mort de George Floyd aux Etats-Unis a continué de se propager samedi en France où plus de 23 000 manifestants, selon le ministère de l'Intérieur, ont dénoncé les violences policières et réclamé "justice pour tous". Les manifestations étaient pourtant interdites par le préfet de police en raison de l'état d'urgence sanitaire liée au Covid-19.

Retrouvez ici l'intégralité de notre live #VIOLENCES_POLICIERES

22h59 : Ils sont pas moins de 18 à avoir porté plainte pour pratique discriminatoire. Insultes, interpellations récurrentes et parfois violentes, amendes, propos racistes... Pendant trois ans, plusieurs jeunes du 12e arrondissement de Paris affirment avoir été harcelés et discriminés par la police. Ils ont fourni des vidéo de ces actes à la justice. Reportage de France 3 :

(FRANCE 3)

21h18 : Depuis la mort de George Floyd, les appels se multiplient à travers les Etats-Unis pour réduire les budgets des forces de l'ordre. Un moment inédit ? Pour comprendre ce mouvement de contestation de la police américaine, notre journaliste Yann Thompson a interrogé Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS et responsable Europe de la revue Policing and Society. Voici son interview.

Une manifestante réclame le \"définancement de la police\", le 7 juin 2020, lors d\'un rassemblement dans un parc de Brooklyn, à New York.

(ERIK MCGREGOR / SIPA USA / SIPA)

20h10 : 20 heures, faisons un nouveau point sur l'actualité de ce lundi 8 juin :

Lors d'une conférence de presse cet après-midi, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé l'abandon de la méthode d'interpellation "dite de l'étranglement", jugée dangereuse. Il a prôné une "tolérance zéro" face au racisme dans les forces de l'ordre, et une suspension "systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré" en la matière. Suivez notre direct.

Le procureur de la République de Paris annonce que dans l'affaire Adama Traoré, "les trois magistrats instructeurs entendent convoquer deux témoins pour audition". Le procureur de Paris écrit dans un communiqué que "cette décision des magistrats instructeurs a été annoncée aux parties le 10 avril 2019".


La France a enregistré 54 morts liées au Covid-19 dans les hôpitaux ces dernières 24 heures, selon la Direction générale de la Santé. Au total, 29 209 personnes sont mortes du nouveau coronavirus en France depuis le début de la pandémie.

L'économie mondiale devrait se contracter de 5,2% cette année du fait de la pandémie de Covid-19, estime aujourd'hui la Banque mondiale.

18h14 : Il est 18 heures et des poussières, voici les principaux titres :

• Christophe Castaner s'est exprimé pendant une heure lors d'une conférence de presse. Le ministre de l'Intérieur a prôné une "tolérance zéro" du racisme dans les forces de l'ordre, dont la suspension sera "systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré" en la matière. Suivez la situation dans notre direct.

Le procureur de la République de Paris annonce que dans l'affaire Adama Traoré "les trois magistrats instructeurs entendent convoquer deux témoins pour audition". Le procureur de Paris écrit dans un communiqué que "cette décision des magistrats instructeurs a été annoncée aux parties le 10 avril 2019". Le procureur Rémy Heitz conclut avec ces mots : "La justice met tout en œuvre pour parvenir à la manifestation de la vérité sur les circonstances du décès d’Adama Traoré."

• Le ministère de l'Education nationale se dit "prêt à desserrer" les mesures de lutte contre le Covid-19 "si les autorités sanitaires nous disent qu'on peut y aller". Les voix appelant à l'allègement des protocoles sanitaires dans le primaire et dans le secondaire se multiplient. Nous expliquons dans cet article pourquoi cette idée progresse.

"On les voit déambuler dans les échafaudages, c'est presque irréel." L'impressionnant démontage de l'échafaudage de Notre-Dame a commencé aujourd'hui sous les yeux des passants. Voici notre reportage.

18h04 : Le collectif La vérité pour Adama réagit après la conférence de presse du ministre de l'Intérieur. Christophe Castaner "n'a rien annoncé de concret, il est toujours dans le déni", estime-t-il, appelant à renforcer la mobilisation.

17h58 : Faisons un petit résumé de la conférence de Christophe Castaner :

• Il a dit vouloir "une tolérance zéro contre le racisme chez les forces de l'ordre". Le ministre de l'Intérieur a demandé aux directions de la gendarmerie et de la police nationale "qu'une suspension soit systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré d'acte ou de propos racistes".



"Je refuse de dire que l'institution est raciste, mais oui, il y a des policiers racistes", reconnu Christophe Castaner.

"La méthode de la prise par le cou" sera abandonnée. Elle ne sera plus enseignée lors des formations en école de police.

• Pour davantage d'indépendance, le ministre de l'Intérieur dit avoir lancé "une réforme des inspections".

17h37 : Le port du RIO ???? C'est une blague ! Cela fait 2 ans que le port du RIO est une exception et que cela est dénoncé régulièrement. Le ministre ne peut l'ignorer; vous (franceinfo) ne pouvez l'ignorer également. Dans ma petite ville de Poitiers j'ai fait de très nombreuses photos et vidéos de manifestation (Retraites) où la plupart des forces de l'ordre ne portaient aucun RIO et surtout rigolait (officiers compris) du fait que je souligne ce manquement.

17h37 : Super. Le RIO est déjà obligatoire. Ce qu'annonce Castaner, c'est du vent.

17h36 : Ahaha. Le RIO. AHAHA.

17h41 : La conférence de presse de Christophe Castaner est terminée. Dans les commentaires, vous êtes plusieurs à ironiser sur l'obligation du port du RIO, rappelée par le ministre.

17h30 : Le ministre de l'Intérieur dit avoir lancé "une réforme des inspections", réfutant l'idée selon laquelle l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, surnommée la police des polices) est une "lessiveuse".

17h25 : "Je refuse de dire que l'institution est raciste, mais oui, il y a des policiers racistes."

Sur les groupes Facebook réunissant des milliers de personnes dans lesquels étaient échangés des messages racistes et sexistes, Christophe Castaner refuse la généralisation.

17h41 : "Je demande que l'usage des caméras-piétons soit renforcé lors des contrôles d'identité", a également déclaré Christophe Castaner, il y a quelques minutes. Il a aussi souhaité que le numéro RIO des policiers soit systématiquement visible, ce qui doit être déjà le cas, normalement. "Je rappelle l'obligation (...). Le port du numéro RIO est obligatoire", insiste-t-il.

17h17 : Christophe Castaner annonce également l'abandon de l'appui sur la nuque et le cou par les policiers.

17h09 : Ces décisions ont été prises après les travaux menés par une mission mise en place à la suite de la mort de Cédric Chouviat.

17h05 : Cette méthode dite de "l'étranglement" ne sera plus enseignée lors des formations en école de police, précise Christophe Castaner.

17h03 : Christophe Castaner annonce une réforme des techniques d'interpellation. "La méthode de la prise par le cou" sera abandonnée, indique le ministre de l'Intérieur.

17h02 : "La police française, ce n'est pas la police américaine", insiste encore une fois Christophe Castaner.

17h00 : "Je ne laisserai pas les agissements odieux de certains jeter l'opprobre sur toute une institution", déclare le ministre de l'Intérieur.

17h00 : Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, indique avoir demandé aux directions de la gendarmerie et de la police nationale "qu'une suspension soit systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré d'acte ou de propos racistes".

16h55 : "Aucun accroc à la déontologie ne peut être toléré", lance le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.

16h52 : "Je veux une tolérance zéro contre le racisme dans notre République", et "contre le racisme au sein des forces de l'ordre", déclare Christophe Castaner.

16h50 : "Je le dis avec fermeté, encore une fois : le racisme n'a pas sa place dans notre société et encore moins dans notre police républicaine", déclare le ministre de l'Intérieur.

16h49 : "Nous ne cesserons de défendre l'honneur des forces de l'ordre", assure Christophe Castaner, qui souligne que la situation aux Etats-Unis est différente de la situation française.

16h48 : "Je ne souhaite pas alimente le cercle vicieux de l'outrance qui fait qu'à chaque réponse, on se comprend un peu moins", déclare le ministre de l'Intérieur, qui parle du "peuple français partagé par les forces de l'ordre".

16h47 : Le ministre de l'Intérieur évoque "un puissant cri contre la haine, la discrimination" en parlant des nombreuses manifestations parties de Minneapolis qui ont ensuite gagné de nombreux pays.

16h46 : Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, commence à s'exprimer. Vous pouvez la regarder en direct par ici.

16h40 : Avec un peu de retard, et avant la conférence de presse de Christophe Castaner, faisons un nouveau rappel des principaux titres :

• Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner doit s'exprimer, à 16h30, "au sujet de la question du racisme et de la mise en cause des forces de l'ordre". Suivez la situation dans notre direct.

• Le procureur de la République de Paris annonce que dans l'affaire Adama Traoré "les trois magistrats instructeurs entendent convoquer deux témoins pour audition". Le procureur de Paris écrit dans un communiqué que "cette décision des magistrats instructeurs a été annoncée aux parties le 10 avril 2019". Le procureur Rémy Heitz conclut avec ces mots : "La justice met tout en œuvre pour parvenir à la manifestation de la vérité sur les circonstances du décès d’Adama Traoré."

• La police des polices s'est vu confier 1 460 enquêtes judiciaires en 2019 (+23,7%), dont plus de la moitié visent des accusations de "violences" des forces de l'ordre, selon le rapport annuel de l'IGPN.

• Le ministère de l'Education nationale se dit "prêt à desserrer" les mesures de lutte contre le Covid-19 "si les autorités sanitaires nous disent qu'on peut y aller". Les voix appelant à l'allègement des protocoles sanitaires dans le primaire et dans le secondaire se multiplient. Nous expliquons dans cet article pourquoi cette idée progresse.

16h29 : Bonjour @Em. Non, Christophe Castaner ne s'est pas encore exprimé sur ces nouvelles révélations. Il va très probablement le faire lors de cette conférence de presse.

16h29 : Bonjour ! A la suite des nouvelles révélations de Streetpress, Christophe Castaner saisira-t-il de nouveau le Procureur de la République ? S'est-il exprimé sur la question ?

16h15 : La prise de parole de Christophe Castaner "au sujet de la question du racisme et de la mise en cause des forces de l'ordre" est prévue à 16h30.

16h14 : SOS Racisme attend de pied ferme la prise de parole du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner après les nouvelles révélations du site Streetpress sur un autre groupe Facebook (comptant environ 9 000 personnes, "pour beaucoup membre des forces de l’ordre") où s'échangent des messages racistes. "L'existence des ces groupes montre que le problème du racisme au sein des forces de l'ordre est une problématique essentielle", écrit l'association.

16h00 : A Nantes, la manifestation s'est déroulée dans le calme. L'heure est maintenant à la dispersion, rapporte France Bleu Loire Océan.

15h17 : Le site d'informations Streetpress, à l'origine des révélations sur le groupe Facebook rassemblant environ 8 000 personnes dont une majorité de policiers et quelques gendarmes, remet le couvert. Un policier lui a rapporté l'existence d’un autre groupe Facebook réunissant quelque 9 000 personnes, "pour beaucoup membre des forces de l’ordre". Des messages racistes y sont également échangés, indique Streetpress.

15h13 : La mort de George Floyd, aux Etats-Unis, a remis au cœur de l'actualité la question des violences policières, du racisme et du racisme dans la police. Mais, à l'échelle française, Christophe Castaner fait face à des dossiers brûlants relatifs à ces questions :

• La mort d'Adama Traoré (survenue en juillet 2016). Emmanuel Macron a d'ailleurs demandé à la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, de se pencher sur le dossier.

• Les messages publiés dans un groupe privé Facebook (rassemblant quelque 8 000 personnes) où de nombreux policiers s’échangent des messages et des photomontages ouvertement racistes et sexistes. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire.

• Un groupe WhatsApp dans lequel des policiers de Rouen (Seine-Maritime) échangeaient des propos racistes et sexistes. Les agents sont renvoyés en conseil de discipline.

15h05 : Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner doit s'exprimer dans environ une heure et demie. Et nous constatons que l'exécutif prend toujours soin d'éviter l'expression "violences policières" :

• Officiellement, Christophe Castaner doit s'exprimer tout à l'heure "au sujet de la question du racisme et de la mise en cause des forces de l'ordre".

• Ce matin, Marc Fesneau, ministre chargé des relations avec le Parlement, a déclaré : "Le président de la République a souhaité qu'on puisse accélérer sur ces choses pour donner à la police les mots d'ordre qu'il faut pour que ce qui peut parfois paraître constituer des dérapages ne se produisent pas."

14h56 : Selon le quotidien régional Presse-Océan, quelque 2 500 personnes participent à une manifestation à Nantes contre les violences policières et le racisme. Nous ne disposons pas encore de l'estimation des autorités.

14h40 : Une manifestation a lieu à Nantes contre le racisme et les violences policières.