Ils veulent en faire un symbole de la violence des forces de l'ordre. Pour la famille d'Adama Traoré et son comité de soutien, il est mort à la suite d'une interpellation policière brutale. Ce jeune homme de 24 ans est décédé le 19 juillet 2016 après avoir tenté de fuir un contrôle de police. Menotté, il meurt derrière les murs d'une caserne de gendarmerie de Persan, dans le Val-d'Oise. Aucune image et aucun témoin extérieur de ses derniers instants.Un syndrome asphyxique dû à un plaquage ventral des policiers ?Il y a querelle d'experts sur les causes de sa mort. Le dernier rapport médical a été rendu le 2 juin. Effectué à la demande de la famille, il évoque un syndrome asphyxique dû à un plaquage ventral. Pour l'avocat des Traoré, les gendarmes sont bien responsables de son décès. La famille conteste les rapports successifs commandés par la justice. En 2016, les experts n'ont constaté "aucune trace de violences", mais des "lésions d'allure infectieuse".