Violences policières : un CRS renvoyé devant les assises pour avoir éborgné un manifestant en 2016
Un CRS a été renvoyé aux assises à la suite d'un tir de grenade qui avait éborgné un homme en 2016, lors des manifestations contre la loi Travail. Les syndicats de police reconnaissent une erreur, mais dénoncent une décision disproportionnée.
La vidéo avait fait le tour des réseaux sociaux. On voit un manifestant à terre, blessé à la tête lors d'un rassemblement contre la loi Travail en 2016. Pour disperser la foule place de la République, à Paris, un CRS lance une grenade de désencerclement qui blesse à l'œil un manifestant, un syndicaliste. Les médecins ne parviendront pas à sauver son œil. Mardi 21 mai, les juges d'instruction ont tranché : le policier à l'origine du tir sera jugé devant une cour d'assises. Une première victoire pour la victime, Laurent Theron.
Pas en position de légitime défense
Selon les enquêteurs, le CRS n'était pas habilité à utiliser cette arme, qu'il aurait mal dirigée. Il aurait tiré sans en avoir obtenu l'ordre et n'était pas à ce moment-là en position de légitime défense. Son avocat, Me Laurent-Franck Liénard, nie un geste intentionnel. L'arme en elle-même ne sera pas au cœur du procès ; c'est bien l'attitude du policier qui sera jugée.
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