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Vidéo Le retour du matricule, une mesure qui passe mal pour les forces de l'ordre

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Le retour du matricule, une mesure qui passe mal pour les forces de l'ordre (P. MAUGER / FRANCE 3 BOURGOGNE / FRANCE 3 MIDI PYRENEES)
Article rédigé par franceinfo
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A partir du 1er janvier, policiers et gendarmes porteront sur leur uniforme un numéro de matricule, une mesure censée améliorer le lien avec la population. Mais elle passe mal auprès des policiers, car les syndicats la jugeant "stigmatisante".

C'était l'une des promesses du candidat François Hollande, afin de lutter contre les contrôles d'identité abusifs, notamment les contrôles "au faciès". A partir du 1er janvier, les policiers et gendarmes porteront sur leur uniforme un numéro de matricule. Cette mesure, censée améliorer le lien avec la population, passe mal auprès des policiers. Leurs syndicats, interrogés par France 3, la juge "stigmatisante". Les citoyens, eux sont partagés.

Les modalités de port de ce "numéro d'identification individuel" ont été précisées dans un arrêté publié vendredi 27 décembre au Journal officiel. Le matricule sera porté sous forme de scratch sur les uniformes et sur les brassards pour les policiers en civil. 

Un appel à la manifestation

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a tranché pour le retour du matricule, après avoir abandonné l'idée de la remise d'un récépissé après chaque contrôle. Le matricule avait été abandonné il y a une vingtaine d'années.

Chose assez inédite, tous les syndicats de police, toutes tendances confondues - gardiens de la paix, officiers et commissaires - se sont prononcés contre cette mesure le 13 décembre, en rejetant le projet d'arrêté relatif au matricule lors d'une réunion technique. Ce vote n'avait qu'une valeur consultative, mais il a donné le pouls du malaise qui touche les forces de l'ordre sur le sujet. Les syndicats appellent à manifester le 22 janvier.

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