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Seine-Saint-Denis : un policier de 33 ans se suicide au tribunal de grande instance de Bobigny

Il s'agit du 53e suicide d'un fonctionnaire de police depuis le début de l'année.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), le 27 mars 2019. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Un policier(Nouvelle fenêtre) de 33 ans s'est suicidé, mercredi 9 octobre, au tribunal de grande instance de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, a appris franceinfo auprès du parquet., confirmant une infomation d'Europe 1(Nouvelle fenêtre). Ce fonctionnaire de police, célibataire et sans enfant, s'est tué avec son arme de service au dépôt du tribunal. Il était affecté à la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSAP).

Ce fonctionnaire de police s’est tué avec son arme de service au dépôt du tribunal. L'officier faisait partie depuis plusieurs années de la brigade de nuit chargée notamment d'assurer les déplacements des détenus au sein du bâtiment. Selon les syndicats, il n'était pas marié et n'avait pas d'enfant.

"Redonner du sens au métier de policier"

L’IGPN, la police des polices a été saisie, ce qui est toujours le cas quand un agent de police se suicide. Quelques collègues du policier se sont réunis dans la matinée devant le tribunal, avec les syndicats de police, qui demandent toujours des mesures fortes pour mettre fin à ces suicides. Il s'agit du 53e suicide d'un fonctionnaire de police depuis le début de l'année, contre 35 suicides en 2018. Christophe Castaner avait annoncé, début octobre, la mise en place d'un nouveau numéro vert, 0805 230 405, pour lutter contre ce fléau.

Mercredi 2 octobre, des milliers de policiers ont défilé dans les rues de Paris(Nouvelle fenêtre) pour une "marche de la colère" sur fond de malaise de l'institution, de hausse des suicides et de réforme des retraites. "Il faut redonner du sens au métier de policier : 52 suicides depuis le début de l'année, c'est dramatique et ça montre tout le malaise dans la profession. Il y en marre de la stigmatisation des policiers", dénonçait alors Philippe Capon, secrétaire général d'Unsa-Police.

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