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Info franceinfo Seine-Saint-Denis : 17 enquêtes préliminaires visent des policiers de la compagnie de sécurisation et d'intervention

Six policiers de la CSI 93, la compagnie de sécurisation et d'intervention, ont été placés en garde à vue lundi 29 juin dans les locaux de l'IGPN.

Article rédigé par franceinfo, Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des unités de la CSI 93 procèdent à des contrôles, le 2 avril 2020 à Saint-Ouen (photo d'illustration). (LUDOVIC MARIN / AFP)

Alors que six policiers de la compagnie de sécurisation et d'intervention de Seine-Saint-Denis (CSI 93) sont en garde à vue depuis lundi 29 juin, notamment pour détention et transport de stupéfiants et vol, franceinfo révèle ce mardi que cette compagnie est visée par de nombreuses autres enquêtes. Dix-sept enquêtes préliminaires au total ont été ouvertes par le parquet de Bobigny contre des policiers de la CSI 93, selon les informations de franceinfo. Il s'agit d'enquêtes pour violences, vols, falsifications de PV ou encore trafic de stupéfiants. Un peu moins de 150 policiers sont affectés à cette unité.

Lundi, donc, à l'issue d'une longue enquête, six policiers de la CSI 93 ont été placés en garde à vue à l'IGPN (Inspection générale de la police nationale), notamment pour détention et transport de stupéfiants et vol, a appris franceinfo de sources concordantes. Ces six hommes sont soupçonnés d'avoir racketté des délinquants et notamment des trafiquants de drogue, d'avoir pendant des mois monté de fausses procédures contre ces délinquants et de leur avoir extorqué d'importantes sommes d'argent.

Des sanctions à venir en cas de comportements fautifs

Lundi, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a annoncé qu'il allait “engager une réflexion sur la réorganisation des unités de police de la CSI 93 à laquelle appartiennent les fonctionnaires mis en cause", a indiqué la préfecture de police à franceinfo, en plein débat sur les violences policières. "Si des comportements fautifs étaient susceptibles d'être confirmés, ils appelleraient des sanctions”, ajoute la préfecture.

Plusieurs policiers de cette compagnie doivent comparaître devant le tribunal le 5 novembre prochain pour l'interpellation violente d'un jeune homme de 20 ans à Saint-Ouen.

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