Saisies policières : où va l'argent frauduleux récolté ?
C’est un organisme public très peu connu. Jeudi 4 février, l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués fêtera ses 10 ans. Son but est de saisir les biens acquis de façon frauduleuse puis de les revendre.
L’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC) est un organisme public peu connu des Français. Cette structure, qui fêtera jeudi 4 février ses 10 ans, a pour mission de saisir les biens acquis de manière frauduleuse puis de les revendre. Quand il entraîne les équipes de France 2 dans un hôtel particulier de Montpellier (Hérault), Étienne Donat ne le fait pas en qualité d’agent immobilier. Sa spécialité ? Les biens confisqués aux criminels ou aux délinquants.
De l'argent redistribué
Au dernier étage du bâtiment, 400 m2 sont divisés en plusieurs appartements. Ces derniers ont été confisqués par la justice. Ils appartenaient au même propriétaire, condamné pour plusieurs escroqueries. "Ce monsieur achetait des mobile-homes mais ne payait pas toujours les fournisseurs. Et puis, surtout, il recevait l’argent de ses clients sans jamais livrer les mobile-homes", relate le chargé de mission à l’AGRASC. L’État va vendre ces logements désormais. Cela peut être le cas aussi pour des voitures de luxe ou des châteaux. L’AGRASC possède en outre un compte bancaire avec les sommes récoltées. Pour elle, il ne suffit pas de condamner les délinquants à de la prison ferme : il faut aussi saisir le fruit de leur crime. L’argent en question est ensuite redistribué au budget général de l’État, mais aussi aux victimes.
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