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Musée du Luxembourg : une policière refoulée à l'entrée parce qu'elle portait son arme de service

Samedi, une lieutenant de police s'est vue refuser l'entrée du musée du Luxembourg, à Paris, car elle portait son arme de service. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le musée du Luxembourg, à Paris, le 14 août 2010. (Photo d'illustration) (MAXPPP)

Une lieutenant de police qui voulait visiter en famille, samedi 4 février, le musée parisien du Luxembourg, a été refoulée à l'entrée parce qu'elle portait son arme de service, a dénoncé lundi 6 février sur franceinfo le syndicat de police "Union des officiers", affilié à Force Ouvrière. Un incident "extrêmement choquant, grave et humiliant", pour le syndicat de policiers. 

"Compte-tenu de ce qui s'est passé au musée du Louvre, [vendredi 3 février]il devrait y avoir un état d'esprit citoyen de la part de tous pour aider les fonctionnaires de police à assurer la sécurité", a dénoncé Hervé Emo, secrétaire général du syndicat de police Union des officiers-FO.

Les policiers autorisés à porter leur arme

Depuis les attentats du 13 novembre 2015, les policiers sont, en théorie, autorisés à porter leur arme même lorsqu'ils ne sont pas en service. Ce qui explique en partie, l'augmentation des affaires de ce genre. En août dernier, un couple de policiers n'avait pas pu entrer, pour les mêmes raisons, au musée Carnavalet, à Paris.

Le 16 janvier dernier, un autre policier n'avait pas pu entrer avec son arme dans l'AccorHotels Arena, à Paris-Bercy, alors qu'il devait assister à un match du mondial de handball. La préfecture de police avait alors précisé que dans les lieux privés, c'est au propriétaire de définir si les policiers peuvent circuler avec leur arme de service, ce qui leur est permis sur la voie publique.

Une clarification législative nécessaire

"C'est inacceptable aujourd'hui que nos collègues se présentent dans les lieux publics et se fassent refouler comme de vulgaires resquilleurs, a ajouté Hervé Emo. Nous voulons que les politiques s'emparent du dossier et tranchent une fois pour toute. Pour savoir si la société française veut donner aux policiers les moyens de la protéger ou pas."

La direction du musée du Luxembourg n'avait pas pu être jointe dimanche soir.

Hervé Emo : "C'est inacceptable aujourd'hui que nos collègues se présentent dans les lieux publics et se fassent refouler comme de vulgaires resquilleurs."

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