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Sur YouTube, la vidéo d'une interpellation musclée fait polémique

La scène s'est déroulée dimanche dans un quartier sensible près de Tours.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Capture d'écran de la vidéo d'une interpellation à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), le 18 août 2013. (YOUTUBE)

Coups de matraques, insultes, gaz lacrymogène dans le visage… Diffusée sur YouTube(Nouvelle fenêtre), la vidéo d'une interpellation qui s'est déroulée à Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), dimanche 18 août, fait polémique. D'une durée de huit minutes, cette séquence montre en effet la violence dont use un policier à l'encontre d'une jeune femme, mais occulte en revanche le début de l'interpellation. En quelques heures, elle a été vue par des milliers d'internautes, et commentée à des centaines de reprises.

Le procureur adjoint de la République, Bruno Albisetti, a décidé de convoquer des agents de police impliqués dans une interpellation musclée, selon 20 minutes.fr(Nouvelle fenêtre). L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie de l'affaire, d'après Le Lab.(Nouvelle fenêtre)

Coups de gaz lacrymogène

La scène, filmée depuis un balcon, s'est déroulée dimanche matin dans le quartier sensible de la Rabière, dans la périphérie de Tours, révèle lundi La Nouvelle République(Nouvelle fenêtre). "A l'origine la police voulait interpeller une voiture qui zigzaguait, avec sept personnes à son bord. Le conducteur, qui présentait des signes d'ivresse, a refusé de se soumettre au test d'alcoolémie", rapporte le quotidien régional.

Deux des passagères refusent de s'éloigner. Visiblement remonté, l'un des policiers part chercher une bombe lacrymogène dans le coffre de son véhicule, et asperge les deux femmes en plein visage. "On va l'emmener, elle. Elle m'a mordu cette sal… ! Toujours les mêmes. Ils cassent les c… !", lance-t-il à son collègue. "Allez monte là-dedans toi connasse. Vas-y ferme ta g... ! Tu casses les c… Putain si je pouvais…", embraye-t-il, en faisant rentrer la jeune femme dans un véhicule.

Interpellé, le conducteur de la voiture a été conduit à l'hôpital, où il a présenté un taux d'alcoolémie d'un gramme par litre de sang. Faisant l'objet d'une fiche de recherche, il a été écroué à la maison d'arrêt de Tours. Quant à la jeune femme, elle aussi interpellée, elle sera jugée en octobre pour outrage et rébellion.

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