"Faut retrouver ma femme, j'ai besoin d'elle pour traire les vaches" : quand un policier recense les perles du 17

Au 17 police-secours, les appels sont parfois insolites. Dans son ouvrage Allô la police, à paraître mercredi 4 mai, Matthieu Kondryszyn livre les meilleures perles reçues par le numéro d'appel d'urgence de la police.

Depuis quatre ans, ce brigadier travaille à l'état-major de Paris. S'il a écrit ce livre, c'est pour faire rire, mais aussi "pour faire œuvre de prévention". Depuis 2012, il a noté plus de 2 000 demandes et a compilé celles de ses confrères. Il ne s'est imposé aucune limite, à l'exception des "insultes bêtes et méchantes". Florilège.

"La police, ne quittez pas"

Les demandes "pratiques"

• "Mon premier appel, c'était un type qui avait utilisé un Kärcher pour laver sa voiture, se souvient Matthieu Kondryszyn. Comme l'engin ne fonctionnait pas, il demandait que le gérant le rembourse. J'ai trouvé cela à la fois drôle et extravagant : nous sommes un service d'urgence, quand même..."

• "Je vous appelle car on m'a coupé le téléphone", s'inquiète un "requérant", auquel un policier répond : "Apparemment non..."

• "Je ne trouve plus mon téléphone [portable], vous pouvez me le faire sonner ?"

• "Pouvez-vous me dire quand il y aura le changement d'heure ?"

• "Ma carte ne rentre pas dans le distributeur [de billets], ce doit être un dispositif frauduleux…" Silence, puis : "Ah ! J'ai inséré ma carte Vitale."

Les recherches de personnes

• "Ma femme est partie, faut me la retrouver, j'ai besoin d'elle pour traire les vaches."

• "Madame, il faut que vous alliez déposer plainte contre X", dit un policier du 17 à une interlocutrice, qui rétorque : "C'est qui X ?"

• "Notre petit garçon a disparu et on vient de le retrouver. Rien qu'en vous appelant !"

• "Type banlieue, nord-africain", répond un homme à un policier lui ayant demandé de décrire des "individus suspects".

• "J'ai été enlevée sur 400 mètres par un faux chauffeur de taxi !"

Les appels au secours

• "Je vous appelle pour un accident." "Et il y a des blessés ?" "Un blessé matériel, ma voiture." 

• "Bonjour, je suis embêté, ma femme a acheté de la mort-aux-rats et m'a dit qu'elle allait se faire un thé."