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Fausse alerte terroriste à Paris : "On mélange souvent hacker et cybercriminel"

Les deux adolescents qui ont piraté la ligne téléphonique fixe de l'église Saint-Leu à Paris pour faire croire qu'une prise d'otages y était en cours ont été présentés comme des hackers. Yassir Kazar, président de Yogosha, a tenu à rappeler qu'un hacker "n'est pas quelqu'un qui va chercher à détruire des choses".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (SILAS STEIN / DPA)

Samedi 17 septembre, deux adolescents ont piraté la ligne téléphonique fixe de l'église Saint-Leu, dans le quartier des Halles, pour appeler les forces de l'ordre et leur faire croire qu'une prise d'otages y était en cours. Les deux adolescents ont été présentés comme des hackers. Un terme qu’a réfuté mardi sur franceinfo Yassir Kazar, président de Yogosha, plate-forme qui met en relation les hackers et les entreprises.

Quelle différence entre hacker et cybercriminel ?

Yassir Kazar : Le terme hacker a été malmené depuis plusieurs années. Il y a un glissement sémantique qui fait qu'on le mélange souvent avec cybercriminel. Le hacker c'est plutôt quelqu'un qui bidouille des systèmes, qui essaie de comprendre les limites de les contourner, mais c'est pas quelqu'un qui va chercher à détruire des choses. La communauté des hackers peut aider pour contrecarrer ce genre de choses.

Déclencher une fausse alerte comme celle de samedi est-ce facile ?

Il y a des technologies très simples. On peut acheter un service en ligne qui permet de se faire passer pour un autre numéro. Cela ne coûte pas du tout cher, pas plus de 15 euros. Il y a des outils gratuits, qui demandent un peu plus de technicité, pour simuler un appel. La technologie permet d'avoir des solutions à bas coût pour faire ce genre d'opérations. Il faut montrer comment marche ce genre de logiciels, mettre en place des process plus pointus pour revérifier avant de déplacer les forces de l'ordre.

La police a-t-elle un moyen de savoir que c'est une fausse alerte ?

L'une des premières choses que l'on doit faire c'est de rappeler le numéro et on ne devrait pas tomber sur la bonne personne. Je ne sais pas si cela a été fait. J'imagine que dans le feu de l'action, il y a eu l'appel, et qu'à un moment on se pose la question 'Est-ce que j'y vais, est-ce que je n'y vais pas ?' Mais il est clair que la question de rappeler est une des premières techniques pour s'assurer que l'on tombe sur la bonne personne.

Yassir Kazar : "Le terme hacker a été malmené depuis plusieurs années"

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