Ce que l'on sait de la disparition de Morgane, 13 ans, en Bretagne
Six jours et toujours pas de trace de la jeune fille. Morgane, une adolescente de 13 ans, a disparu à Pabu (Côtes-d'Armor), lundi 25 novembre, alors qu'elle se rendait au collège. Une enquête a été ouverte pour disparition inquiétante et d'importants moyens ont été déployés pour la retrouver. Voici ce que l'on sait de la disparition de l'adolescente.
L'adolescente a disparu depuis lundi
Morgane n'a plus donné de nouvelles depuis lundi. L'adolescente a quitté son domicile, à Pabu, pour prendre son bus scolaire, mais n'est jamais montée dedans, selon une source proche de l'enquête contactée par France Bleu Breizh Izel. Ni le chauffeur ni ses camarades ne l'ont aperçue. Au moment de sa disparition, elle n'avait ni argent ni carte bancaire. Ses proches ont diffusé plusieurs photos sur internet et sa mère a lancé un appel. "Ma puce, nous te cherchons toujours. Reviens à la maison vite, mon cœur", a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.
Le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "disparition inquiétante". Elle a été confiée à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Guingamp. "Les perquisitions réalisées au domicile familial et dans d'autres domiciles de ses relations se sont révélées infructueuses", a déclaré le magistrat.
Une dispute avec ses parents sur l'utilisation des réseaux sociaux
L'adolescente "n'avait jamais fugué par le passé", selon le procureur de Saint-Brieuc. Son entourage familial et amical a été entendu par les enquêteurs. Nicolas Heitz a précisé qu'un différend familial "relatif notamment à l'utilisation des réseaux sociaux par Morgane" a eu lieu le week-end précédant sa disparition. Au cours d'une discussion avec ses parents, "son père a cassé le téléphone de sa fille et lui a pris sa carte SIM", détaille le magistrat. "C'était une discussion comme peuvent avoir des adolescents et leurs parents, rien de plus", a expliqué sa mère.
Selon une de ses amies, Morgane avait écrit sur les réseaux sociaux qu'elle ne viendrait pas en cours lundi. "On a eu une alerte d'une de ses amies, nous remontant un message que Morgane n'aurait pas dû diffuser sur les réseaux. Mais était-ce vraiment elle ?, s'est interrogée sa mère auprès de Ouest-France. Est-ce qu'elle se faisait harceler ? Il n'y a que la gendarmerie qui pourra répondre à la question à ce jour."
Gendarmes, plongeurs et militaires mobilisés
D'importants moyens de recherches sont déployés pour retrouver la jeune fille. Dans la matinée du 27 novembre, un hélicoptère a survolé la zone, pendant qu'une vingtaine de gendarmes fouillaient les bois alentour. Ils étaient accompagnés de deux chiens pisteurs, qui ont pris le chemin du domicile jusqu'au quartier de Castel Pic, à Guingamp, où ils ont ensuite perdu la piste de la jeune fille. Des plongeurs ont également inspecté la rivière et un plan d'eau.
Les opérations de recherches ont continué samedi. En tout, 40 gendarmes sont toujours mobilisés, a appris franceinfo. Dix membres de l'escadron départemental de sécurité routière des Côtes-d'Armor réalisent des opérations de contrôle des véhicules sur les routes dans le secteur de Guingamp et dix autres font du porte-à-porte auprès des habitants de Pabu.
Des bénévoles participent aux battues
Environ 800 bénévoles, encadrés par la gendarmerie et la protection civile, ont participé vendredi à une battue organisée à Pabu. Des membres du club de football de Guingamp ont notamment participé aux recherches. "Nos joueurs s'associent aux recherches pour retrouver Morgane, disparue depuis plusieurs jours. L'entraînement prévu aujourd'hui [vendredi] est reporté", a écrit le club sur les réseaux sociaux.
La mairie de Pabu avait appelé jeudi soir à la mobilisation sur sa page Facebook pour retrouver Morgane, native de cette commune bretonne de 2 800 habitants. "Je suis très satisfait et très agréablement surpris de voir que les gens se mobilisent et se sentent concernés par cette disparition. Je sais que la famille est très touchée aussi", a déclaré Jean-Baptiste Gautier, commandant de la compagnie de gendarmerie de Guingamp qui dirige les opérations de recherches.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.