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Un mois après le début de leur mouvement, des policiers manifestent à Viry-Châtillon

Le 8 octobre, deux policiers avaient été grièvement brûlés dans une attaque contre leur véhicule par une quinzaine d'agresseurs, qui n'ont pas encore été retrouvés. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des policiers manifestent à Viry-Châtillon (Essonne), mardi 8 novembre 2016. Un mois plus tôt, deux policiers avaient été grièvement brûlés dans une attaque contre leur véhicule. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Certains portaient une cible accrochée à leur uniforme. Un mois jour pour jour après l'attaque aux cocktails Molotov contre quatre agents à Viry-Châtillon (Essonne), environ 250 policiers en colère ont manifesté en silence devant la mairie de la commune. Plus tôt dans la journée, d'autres manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes de France.

"On sent une montée de la violence. Tous les jours, on est la cible des délinquants et des criminels", a dit un policier du département devant la mairie de Viry-Châtillon. "Tous les jours, des policiers sont caillassés dans les cités, sans parler des insultes verbales", a-t-il ajouté, après avoir entonné la Marseillaise avec les autres manifestants.

Le 8 octobre, deux policiers avaient été grièvement brûlés dans une attaque contre leur véhicule par une quinzaine d'agresseurs, qui n'ont pas encore été retrouvés. Deux autres agents avaient été légèrement blessés.

Juppé à la rencontre des policiers de Viry-Châtillon

Plus tôt dans la journée, d'autres rassemblements d'une taille comparable ont eu lieu à Marseille, Dijon, Béziers et Nantes. A Brest, ils étaient une centaine de manifestants. Plusieurs dizaines de policiers et pompiers ont également manifesté à Calais, Nice, Angers, Strasbourg, Mulhouse ou encore Metz.

Favori des sondages pour la primaire de la droite, Alain Juppé est allé mardi à la rencontre de policiers à Viry-Châtillon, promettant dans "une lettre ouverte aux forces de l'ordre", une loi "sécurité et justice" dès le début du quinquennat, s'il est élu.

En réponse aux manifestations, le gouvernement a annoncé fin octobre qu'il ferait des "propositions" pour réformer à nouveau le régime de la légitime défense. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé une enveloppe de 250 millions d'euros pour des mesures en soutien aux policiers.

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