Un agent de l'administration pénitentiaire suivi pour radicalisation a été affecté à la "souricière" du TGI de Paris avant de changer de poste
Cet agent travaillait au tribunal de grande instance de Paris.
Un agent de l'administration pénitentiaire suivi pour radicalisation a été affecté à la "souricière" du tribunal de grande instance de Paris avant de changer de poste, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris et de la direction de l'administration pénitentiaire, confirmant une information du Figaro.
Cet agent administratif - qui ne portait pas d'arme - était affecté à la souricière du tribunal de grande instance de Paris. Ce lieu accueille les détenus qui, une fois extraits de prison, sont en attente d'un passage devant le juge.
La direction de l'administration pénitentiaire précise que l'agent a répondu à une annonce pour changer de poste, il a pris ses nouvelles fonctions le 23 septembre. Ce n'est que par la suite, le 11 octobre, que le parquet de Paris a eu connaissance du fait que cet agent était suivi par les services de renseignement au titre de la radicalisation.
Une source proche du dossier précise que ce suivi a été entamé en 2003. Elle indique qu'il a été affecté à la prison de la Santé, poste qui n'entraine aucun contact direct avec des détenus.
Il y a une quinzaine de jours, le parquet de Paris a appris que cet agent était suivi au titre de la radicalisation par les services de renseignement. Il a rapidement été déplacé afin qu'il ne soit plus en contact direct avec des détenus.Cette mutation a eu lieu après , qui a coûté la vie à quatre fonctionnaires.
Surveillance des fonctionnaires renforcée
Selon une source proche du dossier, une dizaine d'agents de l'administration pénitentiaire sont suivis au titre de la radicalisation. Depuis l'attaque à la préfecture de police de Paris, une vigilance renforcée a été mise en place pour repérer les fonctionnaires radicalisés en France. Changement d'apparence physique, propos ou comportements suspects…
Le préfet de police, Didier Lallement, s'est exprimé mercredi 30 octobre devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, et il a donné des chiffres : 48 signalements ont été faits, dont 33 depuis le 3 octobre, la date de l'attaque. "Sur l'ensemble des signalements, il y en a douze qui ont amené à désarmer les agents, dont sept depuis le 3 octobre", a ainsi indiqué le préfet de police de Paris.
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