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Pétards du Nouvel An : décès du jeune homme hospitalisé dans le Haut-Rhin

Le jeune homme de 24 ans est décédé mercredi en milieu d'après-midi à l'hôpital de Colmar des suites de ses blessures après une explosion de mortier dans la nuit de Nouvel An. Mercredi soir, un autre jeune homme était toujours en réanimation, dans un état critique, à l'hôpital de Strasbourg-Hautepierre après un accident similaire.
Article rédigé par Ludovic Pauchant
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

C'est le deuxième mort à cause d'une explosion de
pétard le soir de la Saint-Sylvestre en Alsace
. Le jeune homme de 24
ans est décédé mercredi à l'hôpital de Colmar, où il était traité dans
une unité de soins palliatifs après avoir été blessé à la tête alors
qu'il se penchait sur un mortier, dans le village de Thannenkirch, dans
le Haut-Rhin.

"Il aurait
repris cette bombe dont il aurait pensé que la mèche n'avait pas
fonctionné
"

Mardi soir, le préfet de la région
Alsace expliquait aux médias que le jeune homme s'était fait "littéralement
exploser la tête
", que son état était "critique ". Si l'on en
croit les déclarations de Jean-Louis Christ, le député-maire de la
commune de Ribeauvillé, le jeune homme se serait procuré l'engin sur Internet. "Il
aurait
repris cette bombe dont il aurait pensé que la mèche n'avait pas
fonctionné
",
a précisé, en marge d'une conférence de presse, le procureur de Colmar,
Bernard
Lebeau. Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte. Elle devra
notamment déterminer la nature de l'engin explosif qui pourrait être de
type
"K3", un artifice interdit aux mineurs mais non aux majeurs dans le
Haut-Rhin.

Un autre jeune homme dans le coma à Strasbourg

Mercredi
soir, un autre jeune
homme était en réanimation à l'hôpital universitaire de
Strasbourg-Hautepierre. Dans un état critique, le jeune homme,
probablement
blessé par l'explosion d'un mortier, se trouvait dans le coma et
présentait "des
lésions de la face
" et une "fracture au niveau du crâne ",
si l'on en croit le Pr Philippe Liverneaux, chef du service SOS Mains au
CHU de
Strasbourg. "Il a été opéré deux fois par des neuro-chirurgiens
pendant
la nuit de la Saint-Sylvestre, puis à nouveau à la main pour une
blessure moins
grave
".

Interdire l'usage des pétards ?

Ces événements conduisent
l'un des adjoints au maire de Strasbourg, le socialiste Olivier Bitz,
chargé de
la sécurité, à proposer une
interdiction générale de l'usage des pétards. Le procureur de Colmar a
fait part de son scepticisme quant à une telle mesure. "Je
crois qu'il faut surtout faire énormément de prévention. J'ai peur que
si on
interdit, ce soit comme à l'ère de la prohibition, on crée une envie et
un
besoin chez certains
", expliquait Bernard Lebeau.

Législations différentes

Le magistrat a rappelé
que l'Alsace partageait la tradition des tirs de pétards et de feux
d'artifices
durant la nuit de la Saint-Sylvestre avec l'Allemagne, sa voisine, où "on
n'entend
pas dire qu'il y ait des accidents comme ça".
Le préfet du
Bas-Rhin, Stéphane Bouillon, a estimé pour sa part que la réglementation
devait
être adaptée et l'arsenal réglementaire durci. Les Alsaciens peuvent
actuellement jongler avec trois réglementations différentes en matière
d'achat
et d'usage de pièces d'artifice.

Le département du Bas-Rhin n'autorisait cette
année que les pétards et fusées de
type "K1", les moins puissants, à toute personne âgée de plus de
douze ans, la vente étant limitée à la nuit du Nouvel an. Le
département du Haut-Rhin, lui, autorisait en revanche à tout majeur
l'utilisation des K2 et K3, suite à l'annulation récente, par le
tribunal
administratif, d'un précédent arrêté plus restrictif. La vente de K1 et
de K2
est quant elle autorisée en Allemagne.

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