Peine réduite pour l'agresseur de Karen Montet-Toutain
Le lycéen qui avait poignardé en plein cours son enseignante, Karen Montet-Toutain, le 16 décembre 2005 à Etampes dans l'Essonne a vu ce soir sa peine réduite de 13 à 10 ans de réclusion criminelle. La cour d'assises de Paris a considéré qu'il n'avait pas prémédité son acte.
"J'étais pas quelqu'un de mauvais et j'ai fait quelque chose d'abominable.
(...) Je vous demande pardon". C'est sur ces excuses de Kevani Wansale, que ce sont achevés les débats un peu plus tôt dans la journée, avant que la cour ne se retire pour délibérer.
En première instance, le 1er mars 2008, la cour d'assises de l'Essonne avait condamné le jeune homme à 13 ans de réclusion pour "tentative d'assassinat" sur son professeur principal. Le parquet général avait requis 15 ans. "Je ne laisserai personne être à ma place. Je sais que la prison je la mérite amplement", mais "treize ans, j'ai trouvé que c'était extrêmement sévère", alors "je suis venu en appel", a dit l'accusé.
Durant les quatre jours d'audience, l'avocat du jeune homme, sa famille, ses amis, et jusqu'aux experts psychologues, ont mis en avant les souffrances vécues par le garçon depuis l'arrivée en France de sa mère, alors enceinte de lui, et de ses trois frères et soeurs, originaires de la République démocratique du Congo. "S'il n'y a pas les souffrances, il n'y a pas l'acte", a argué Me Damien Brossier, au cours de sa plaidoirie."Ce que je demande, c'est que l'équilibre des forces soit rétabli", vis-à-vis de ce "gosse pétri de bonne volonté, qui était en souffrance", de ce "gamin dont les douleurs sont la cause même de l'acte fou qu'il a commis".
Une version combattue par l'avocat général François-Louis Coste, pour lequel l'accusé a été animé "d'une intention proprement homicide", "tout à fait préméditée". Finalement les jurés ont suivi les arguments de la défense.
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