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Pas-de-Calais. Une enseignante se suicide en invoquant ses conditions de travail

Originaire de Béthune, elle a laissé un mot sur son ordinateur dans lequel elle fait part de sa détresse.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Originaire de Béthune (Pas-de-Calais), l'enseignante a laissé un mot sur son ordinateur dans lequel elle faisait part de sa détresse. (FTVI / GOOGLE MAPS)

FAITS DIVERS - Une enseignante d'un lycée professionnel de Béthune (Pas-de-Calais) est morte, dimanche 21 octobre, des suites d'une tentative de suicide imputée à des conditions de travail difficiles, a annoncé mardi un syndicat. La sœur de cette enseignante de 48 ans, qui exerçait au lycée professionnel André Malraux, a retrouvé sur l'ordinateur de cette dernière un brouillon de courrier électronique dans lequel elle évoquait sa souffrance professionnelle, a expliqué Sylvie Vinsard, du syndicat enseignant Action et Démocratie.

"Dans ce message, qui était destiné au secrétaire départemental d'Action et Démocratie, enseignant dans son établissement, elle expliquait que ça n'allait pas cette année parce qu'elle avait des classes surchargées à 36, qu'elle avait un emploi du temps assez lourd et qu'elle se sentait oppressée par la hiérarchie de l'établissement", a précisé cette responsable. L'enseignante craignait également que son poste soit supprimé en 2013, ce qui l'aurait contrainte à redevenir titulaire sur zone de remplacement (TZR), c'est-à-dire destinée "à parcourir les deux départements du Nord-Pas-de-Calais, ce qu'elle ne voulait pas".

"Que personne de l'Education nationale" n'assiste aux obsèques

"Si la classe n'est pas remplie à 38 à la rentrée, le rectorat n'ouvre pas la section complète(...).Cette année, le poste de cette enseignante n'a pas été supprimé parce que les mesures de carte scolaire étaient déjà faites depuis mars. Mais à la rentrée prochaine, si la politique de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux était poursuivie, elle allait perdre son poste", a souligné Sylvie Vinsard.

Mariée et mère d'un garçon de 14 ans, l'enseignante a passé une semaine dans le coma après sa tentative de suicide, le 15 octobre. "Sa sœur nous a indiqué que sa dernière volonté était que personne de l'Education nationale ne soit présent à ses obsèques", a précisé la syndicaliste. Action et Démocratie a l'intention de déposer un préavis de grève pour le 12 novembre, à sa mémoire. Interrogé par l'AFP, le rectorat n'était pas en mesure de réagir dans l'immédiat.

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